Par René Mbarga
Le lundi 10 février dernier aux aurores, alors que les éléments de la légion de gendarmerie du centre, avaient arrêté et qu’ils étaient sur le point d’embarquer Jean Pierre Amougou Belinga, de sa somptueuse résidence du lieu-dit complexe Beac à Yaoundé, le procureur général près de la cour d’appel du centre Ntamack fils est intervenu au téléphone ; pour faire savoir au colonel Otoulou que la mise aux arrêts du concerné était illégale.
Quelques heures plus tard, le magistrat s’est rendu physiquement au groupement territorial de gendarmerie du Mfoundi, pour exiger la libération immédiate et sans conditions du patron de Telesud.
Contrepied
Avant l’implémentation par Paul Biya d’une enquête mixte police gendarmerie, pour établir les responsabilités sur l’assassinat de Martinez Zogo. Des indiscrétions rapportent que le ministre d’État Laurent Esso et Cie étaient déjà préparés à torpiller l’affaire. C’était sans compter, qu’ils seraient totalement déssaisis au profit du tribunal militaire et de son parquet ; des officiers supérieurs et des fonctionnaires de police à l’instar du commissaire divisionnaire Léopold Maxime Eko Eko étant impliqués.
Renvois à n’en plus finir…
Si l’affaire Martinez Zogo avait été envoyé au parquet civil. Jean Pierre Amougou Belinga serait déjà relaxé. Le schéma échafaudé pour les besoins de la cause par Laurent Esso le ministre de la justice et ses hommes-liges, prévoyait ; que le commanditaire présumé de ce crime crapuleux comparaisse libre, d’un. De deux, qu’une fois le procès ouvert; outre la complaisance que les autres accusés devaient bénéficier au gré de leurs revirements spectaculaires; l’équation des multiples renvois jusqu’en fin 2023 devait être actionnée pour brouiller les pistes de la manifestation de la vérité.
35 millions de francs Cfa…
Pris au dépourvus, Laurent Esso et ses affidés s’appuient désormais sur des arguties, pour décrédibiliser le véritable travail de fourmi abattu par les enquêteurs. Le lieutenant colonel Justin Danwe ex directeur des opérations de la Dgre et le colonel Raymond Thomas Etoundi Nsoe étant déjà passés aux aveux complets. Il va sans dire que le paiement de la somme de 35 millions de francs Cfa (via Vision Finance d’où l’arrestation de sa DG Stéphanie Boulemou) est la preuve matérielle et irréfutable de la culpabilité de Jean Pierre Amougou Belinga.