Par René Mbarga
Cité dans l’assassinat du présentateur vedette de Embouteillage, Paul Biya lâchera t’il l’un des membres les plus influents de son establishment ? Cette question taraude tous les esprits, au moment où les indiscrétions font savoir que les ingénieurs de l’agence nationale pour les technologies de l’information et de la communication (Antic) ont réussi le tour de force, de reconstituer le listing des conversations du garde des sceaux. Lors de la perquisition effectuée à l’immeuble Ekang, par les éléments du colonel Jean Pierre Otoulou et du commissaire divisionnaire Moïse Émane Émane, en présence de Jean Pierre Amougou Belinga ; le serveur récupéré sur les lieux aurait permis à l’enquête d’avancer considérablement.
Laurent Esso sur les traces de Amougou Belinga…
L’appel passé par celui qui est considéré comme le principal commanditaire de l’assassinat au ministre d’État Laurent Esso, pour s’enquérir sur le sort à réserver au journaliste, aurait été formellement retracé. Cette information est d’ailleurs largement confirmée par l’Ong Reporters sans frontières, qui dit avoir tenté d’entrer en contact avec Laurent Esso, sans résultats.
Après avoir reçu le deuxième rapport d’étape de l’enquête mixte, c’est le président de la république lui-même, qui avait recommandé l’arrestation du patron de Telesud. D’après des sources proches du groupement territorial de gendarmerie du Mfoundi, les enquêteurs veulent auditionner le garde des sceaux, après les extraits d’écoute qui indiquent que c’est lui-même ; qui avait donné l’autorisation de tuer Martinez Zogo.
En attendant donc que l’actuel patron du parquet, soit formellement déchargé de ses fonctions ce week-end ou plus tard, l’assassinat du défunt chef de chaîne de Amplitude FM, semble avoir déjà livré tous ses ultimes secrets.