Par René Mbarga
Sa majesté Essoa Etoga Gabriel, chef du groupement Batschenga et ses pairs avaient jeudi dernier, opéré des rites à Ebogo 3, sur le site où avait été retrouvé la dépouille mortuaire de Martinez Zogo, en état de putréfaction. Dans un communiqué signé et lu lors de ladite cérémonie, les concernés invitaient le président de la république à mobiliser toutes les structures compétentes de l’État afin que lumière soit faite sur cet assassinat odieux.
En même temps, il l’informait de leur refus d’accepter le corps de la victime ; ” les asticots” qu’il lui suggérait d’inhumer dans son caveau familial à Mvomeka’a. Quelques heures après cette sortie époustouflante, un certain Guy Tsala Ndzomo qui se présente comme le chef de l’association des chefs traditionnels de la Lekié a pris leur contrepied, en condamnant vigoureusement les mis-en-cause. Alors que les premiers suspects courent toujours, c’est à la stupéfaction générale que des convocations ont été adressées depuis quelques jours, aux sept chefs traditionnels signataires dudit communiqué. Jeudi dernier, l’un des avocats constitué pour porter l’affaire devant les juridictions compétentes, s’était d’ailleurs résolu à décamper de son domicile, après les menaces proférées contre sa personne.
Zéro enquête ouverte…
Sinon, les tentatives de musèlement de toutes les forces vives de la nation qui appellent à tirer cette affaire au clair ; n’illustrent- ils pas le fait que cet assassinat barbare serait l’oeuvre de quelques barbouzes tapis au cœur du pouvoir de Yaoundé ? Pourquoi le procureur et les forces de sécurité refusent ils obstinément d’ouvrir officiellement une enquête, une semaine plus tard ? Quelle urgence y a t’il à convoquer sa majesté Obama Claude du village Dzeng et Cie, tout en évitant habilement les commanditaires et autres auteurs de ce crime crapuleux ? Les autorités ne veulent ils pas jouer la montre, comme elles l’avait déjà réussi dans le cadre de l’assassinat de Monseigneur Benoît Bala?