Par René Mbarga
Depuis son interpellation spectaculaire à sa somptueuse résidence du lieu-dit complexe Beac à Yaoundé, au petit matin du lundi 6 février 2023; Jean Pierre Amougou Belinga est resté constant. “Je ne connais pas M. Danwe Justin et je n’ai jamais rien traité avec lui” a t’il toujours ressassé aux enquêteurs. Lors de la conférence de presse, tenue par son pool d’avocats vendredi, Me Charles Tchoungang a levé le lièvre ; en donnant même au passage des informations qui peuvent s’avérer compromettantes pour le patron de Telesud.
En dévoilant le modus opérandis lié au trafic des bulletins d’informations qui a existé entre l’homme d’affaires et cet officier supérieur. L’avocat a exposé davantage Amougou Belinga, que le lieutenant colonel Justin Danwe, qui sait pertinemment qu’il n’a aucune chance de s’en tirer à bon compte.
“L’allusion faite par l’avocat relativement aux notes confidentielles généralement classées secret- défense de la Dgre, principale agence de renseignements du Cameroun, transmises à un privé, plutôt qu’au Président de la république le destinataire exclusif; prouve à suffire que nous sommes incontestablement là dans une affaire de haute trahison et d’atteinte à la sûreté de l’État”
renseigne un expert des problématiques sécuritaires.
En affirmant sous les feux des caméras de télévision que Jean Pierre Amougou Belinga a parfois fait de petits dépannages à l’ex Directeur des opérations de la Dgre, en échange des bulletins d’informations destinées au Chef de l’exécutif centrafricain Faustin Archange Touadéra il n y a pas pire moyen de défense.
Les enquêteurs hors sujet…
Le quatrième rapport d’étape lié aux enquêtes ouvertes après l’assassinat de Martinez Zogo a été acheminé au président Biya depuis jeudi. C’est ce qui a motivé la prorogation de la garde à vue de Amougou Belinga et Cie.
La remise en liberté du directeur de l’exploitation du groupe l’anecdote, après une audience d’Habeas corpus jeudi dernier, tenait davantage du fait qu’il ne semble pas directement impliqué dans le dossier Martinez Zogo. Son audition par les fins limiers du groupement territorial de gendarmerie étant beaucoup plus axée sur les tenants et les aboutissants des lignes 94 , 65 et 57.
Le commissaire du gouvernement Cerlin Belinga, a estimé qu’il n y avait aucune corrélation entre ces marchés spéciaux et la mise à mort du journaliste. Pour avoir suffisamment de preuves à chages, il aurait recommandé aux enquêteurs de lui faire tenir, les auditions des autres suspects (Laurent Esso et Louis Paul Motaze). Aucune libération conditionnelle du commanditaire présumé de ce crime crapuleux n’est donc à l’ordre du jour.