Par René Mbarga
À 62 ans, il avait de quoi vivre dignement jusqu’au dernier de ses jours. “Au Cameroun, la pension de retraite d’un officier supérieur de sa trempe avoisine le demi million de Fcfa” renseigne un contractuel de la direction générale du trésor.
Né le 1er Juin 1961 d’une famille modeste, Raymond Thomas Étoundi Nsoe a intégré l’école militaire interarmées (Emia) en 1982. Diplômé de la promotion “rigueur et moralisation”, il fit ses premières armes à la garde présidentielle (Gp) de 1985 à 1999. Muté respectivement à Obala, Nkambé, Bafoussam, Ngaoundéré et enfin Douala. C’est pendant que ce natif de la Mefou-et-Akono occupait le poste de commandant du bataillon blindé de reconnaissance (BBR) dans la capitale économique du Cameroun ; qu’il fut appelé à succéder au contre-amiral Jean Mendoua porté à la tête de la marine nationale. Rattrapé par une sombre histoire liée au détournement des primes de la troupe. Les coups de feux tirés par le caporal Meba Donald au passage du cortège présidentiel le 23 novembre 2012 furent à l’origine de son limogeage, comme commandant de cette troupe d’élite chargée de la protection du chef de l’État. Éloigné de Yaoundé après cette esclandre, c’est pendant que le colonel Raymond Thomas Étoundi Nsoe occupait la fonction de commandant adjoint en charge des forces terrestres à la troisième région militaire interarmées, qu’il fut appelé à faire valoir ses droits à la retraite.
Rangers security…
À la faveur du mariage entre l’une de ses trois filles Mélissa Nsoe et l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga, profitant du rappel des fonctionnaires de police qui constituaient le corps de garde de son beau-fils, le colonel à la retraite pris le relai de sa protection. Assurant même la formation des éléments de Rangers security, une société de gardiennage familiale.
Arrêté au petit matin du lundi 6 février 2023 en même temps que Jean Pierre Amougou Belinga. Des indiscrétions font savoir, qu’il avait été chargé de remettre de l’argent au lieutenant colonel Justin Danwe, avant l’opération de mise à mort du journaliste Martinez Zogo.