Par René Mbarga
Le commissaire divisionnaire Mounkoup Mominou, ex Dga assure désormais l’intérim de Léopold Maxime Eko Eko à la tête de la direction générale de la recherche extérieure (Dgre). En garde à vue depuis le déclenchement de l’affaire ; c’est le lieutenant colonel Justin Danwe, directeur des opérations, qui avait livré son patron. En revanche, pour sa défense, l’ancien directeur des renseignements généraux à la Dgsn avait tout nié en bloc, en relevant qu’il n’avait à aucun moment été informé de l’opération d’élimination visant le chef de chaîne de Amplitude Fm.
Bien plus, au cours de ses multiples auditions, l’ex responsable du contre-espionnage est resté constant sur ses déclarations, à savoir que : primo, Justin Danwe faisait l’objet d’une suspension. Secundo, il lui était strictement interdit de mettre les troupes en mouvement. Tertio, le véhicule utilisé pour l’opération de rapt et de mise à mort de Martinez Zogo avait été sorti du parc automobile de la Dgre, vendu aux enchères et acheté par l’officier supérieur tupuri.
Mise en mouvement des troupes…
Selon l’organigramme de la direction générale de la recherche extérieure, c’est au directeur général de la Dgre et à lui tout seul, qu’il échoit de mettre les troupes en mouvement. Alors qu’il était suspendu, Justin Danwe ne pouvait objectivement d’aucune façon mettre en mission une vingtaine d’éléments de la Dgre, à partir du septentrion, jusqu’à Yaoundé, à l’insu, et sans l’approbation de Léopold Maxime Eko Eko.
C’est ce qui justifie encore la garde à vue de ce natif de l’arrondissement d’Endom. Que son collaborateur a encore formellement accusé , de lui avoir remis la somme de 150.000 Fcfa comme frais de carburant ; pour filer Martinez Zogo à moto. Cette même semaine, des informations faisant état des collisions existants entre l’ex patron du contre-espionnage camerounais et certains services secrets étrangers ont également défrayés la chronique.