Par Paul Tjeg
Les coûts des forfaits internet vont encore rester les mêmes pendant un bon bout de temps. Malgré la pression récente exercée par les consommateurs pour obtenir leur réduction, le gouvernement ne semble pas disposé à contraindre les opérateurs présents sur le territoire camerounais à y consentir. Il n’en a d’ailleurs pas le pouvoir, révèle Minette Libom Likeng, ministre des Postes et des télécommunications.
A en croire le membre du gouvernement, une baisse des couts d’internet au Cameroun ne peut être que la résultante d’un consensus obtenu à l’issue d’un dialogue avec les opérateurs.
« On ne peut pas imposer à un opérateur un prix. Pour baisser les prix, il faut dialoguer avec les opérateurs. Nous ne pouvons pas aujourd’hui leur imposer de baisser les prix. Pour en arriver là, il faut des outils de structuration des couts. C’est dans ce dialogue, cette promotion de la concurrence que les couts finissent par baisser».
a-t-elle confié jeudi, à nos confrères de la Crtv.
En attendant que ce dialogue que le gouvernement dit permanent aboutisse aux conclusions souhaitées par l’ensemble des consommateurs, des mesures visant à améliorer le suivi de la consommation des forfaits internet vont être implémentées dans deux semaines.
«Nous avons donné des instructions fermes pour que dans deux semaines, les opérateurs aillent revoir leurs applications, pour que désormais, lorsqu’un consommateur achète du crédit, s’il y a une perturbation de réseau, que ce crédit lui soit restitué. Nous leur avons également demandé de mettre à la disposition du consommateur des outils qui lui permettent d’évaluer la performance du réseau et de suivre de manière progressive, l’épuisement de son forfait internet».
a-t-elle révélé.
En ce qui concerne l’amélioration de la qualité du réseau, il faudra encore attendre les retombées de l’investissement de 156 milliards de Fcfa promis cette année, par Camtel, Mtn et Orange les principaux opérateurs de téléphonie mobile opérant au Cameroun. Cet argent va servir à l’extension de la couverture réseau et à l’amélioration de la qualité de services des communications électroniques sur l’étendue du territoire.