Par Guy Ndinga
La 28ème édition de la course de l’espoir, cible d’attentats terroristes. Trois engins explosifs improvisés ont été déclenchés presque simultanément dès 7 heures ce samedi, 25 février 2023 à Buea, le chef-lieu de la capitale régionale du Sud-Ouest. La première explosion s’est produite à 7 heures non loin de l’établissement hôtelier OIC. Une bombe artisanale dissimulée dans un bac à ordures tout proche a sauté sous les yeux d’une partie du public faisant un grand bruit et produisant des flammes. A cette heure-là, les premiers athlètes prenant part à la 28ème édition de la course de l’espoir n’avaient pas encore atteint cet endroit. Ils ont plutôt été confrontés aux deux autres incidents localisés plus bas, en allant vers le point de départ de la course, le stade omnisports de Molyko.
Deux autres bombes artisanales ont explosé sur leur passage, blessant cinq personnes, principalement des spectateurs de la course. Les infortunés ont été transportés à l’hôpital régional de Buea. La bombe artisanale était dissimulée dans une voiture abandonnée tout près de la chaussée. La troisième explosion, non loin du principal théâtre de l’événement, a fait moins de bruit et de dégâts. La bombe aurait été dissimulée dans un sac en plastique.
Les attentats ont mis les militaires du Bataillon d’intervention rapide(Bir) sur les dents. En compagnie des forces de gendarmerie et de police, ils ont procédé à des interpellations. Des individus ont été contraints de s’asseoir à même le sol à plusieurs endroits. Le trajet ciblé par les terroristes a été sécurisé.
Alors que la panique s’était emparée des populations massées sur le parcours des athlètes, le stade de Molyko respirait la sérénité. Sur l’esplanade comme à l’intérieur, c’était la fête. Personne ou presque ne semblait se douter de rien. Il aura fallu plusieurs heures pour que le public présent en ces lieux apprenne ce qui s’est passé. Les attentats de ce jour sont attribués par certains aux combattants de l’ambazonie. Réagissant à ces incidents, le gouverneur du Sud-Ouest, Bernard Okalia Bilai, a condamné les actes de ce matin. ” Non à la violence “, a-t-il clamé au terme des cérémonies.