Par Arlette Akoumou Nga
Fondée en 1997, Domori est reconnue comme l’un des leaders mondiaux de la transformation du cacao fin, figurant parmi les dix meilleures chocolateries du monde. À l’issue de cette rencontre, Giuseppina Piccigallo a souligné l’importance du soutien des pouvoirs publics camerounais pour son entreprise.
« C’est important pour une société comme Domori d’avoir l’appui des pouvoirs publics camerounais puisque notre politique est aussi de promouvoir les pays producteurs de cacao comme le Cameroun », a-t-elle déclaré. Elle a notamment mis en avant la qualité des fèves camerounaises, affirmant que « le cacao du Cameroun est bien fermenté et possède un arôme distinctif qui le rend unique, permettant ainsi de produire un chocolat de haute qualité ».
Cet intérêt pour le cacao camerounais n’est pas nouveau. Domori collabore depuis plusieurs années avec la coopérative de Nkog-Ekogo (Centre), dirigée par Aristide Tchemtchoua, et souhaite étendre ce partenariat avec le soutien des pouvoirs publics. L’entreprise italienne transforme plus de 170 tonnes de cacao par an et se distingue par son approche innovante. Elle a été la première chocolaterie à produire du chocolat exclusivement à partir de fins de cacao, en mettant l’accent sur la qualité des ingrédients. Domori a réintroduit une recette ancestrale, n’utilisant que de la pâte de cacao et du sucre, et propose aujourd’hui une vaste gamme de chocolats gourmets destinés à la pâtisserie, à la haute restauration et aux commerces spécialisés.
Pour le ministre Luc Magloire Mbarga Atangana, l’intérêt croissant de Domori pour le cacao camerounais témoigne de la qualité et de l’attrait des fèves camerounaises sur le marché international. Les autorités considèrent cette dynamique comme une opportunité de renforcer la position du Cameroun en tant que producteur de cacao de qualité sur la scène mondiale, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour les agriculteurs et les entrepreneurs locaux.
En plus de Domori, d’autres industriels, notamment des membres de la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France, conservent également les fèves camerounaises et collaborent avec plusieurs coopératives locales. La coopérative d’Aristide Tchemtchoua a d’ailleurs joué un rôle clé dans l’établissement de partenariats fructueux entre chocolatiers français et producteurs camerounais. Nkog-Ekogo est l’une des premières coopératives du Cameroun à avoir détenu d’un centre de traitement post-récolte des fèves de cacao, fruit d’un partenariat avec le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc) et la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France.