Cameroun > Can 2021: Certitudes et compte rendu
Que sont devenus les bus et véhicules utilisés lors de la Can ? Au sujet des stades de football, a-t-on prévu une éphéméride de maintenance de ces infrastructures sportives rénovées / ou nouvellement construites à l’occasion de cette compétition d’envergure africaine ? Au plan de l’accountability, y a-t-il un bilan chiffré établi et disponible au lendemain de cette grande fête du football ? Quel est même l’état de lieux du football camerounais ? Au-delà de la qualification au mondial Qatar 2022 ! Ces questions pourraient-elles fâcher? Possiblement
Une enquête de Jean Pascal EYEBE MPESSE, Avec ESSINGAN
Le jeu de la coupe d’Afrique des Nations de football est passé. Les intenses émotions sportives avec. Au pays hôte, on doit retrouver inéluctablement les certitudes d’après fête. La première certitude est un ensemble de questionnements. Que sont devenus les bus et véhicules utilisés lors de la Can ? Au sujet des stades de football, a-t-on prévu une éphéméride de maintenance de ces infrastructures sportives rénovées / ou nouvellement construites à l’occasion de cette compétition d’envergure africaine ?
Au plan de l’accountability, y a-t-il un bilan chiffré établi et disponible au lendemain de cette grande fête du football ? Quel est même l’état de lieux du football camerounais ? Au-delà de la qualification au mondial Qatar 2022 ! Ces questions pourraient-elles fâcher? Possiblement.
Mais en attendant d’avoir des débuts de réponses à ces petits soucis du quotidien des camerounais, on pourrait revenir à ces certitudes académistes. Ces autres certitudes sont physiques. Elles concernent les voies de communication. Pendant la compétition, les opérateurs de téléphonie ayant pignon sur rue avaient fait un sans-faute. Quelle infaillibilité ! Aujourd’hui, le réseau dérange à nouveau la quiétude des camerounais. Ce réseau est tout sauf stable. On ne s’entend pas l’un à l’autre au bout du fil. Internet est lent, trop lent même.
Aujourd’hui encore, au niveau du quartier Tongolo situé à côté de la Présidence de la République du Cameroun, la route est de nouveau trouée de partout. La chaussée est délabrée. Les dalles fabriquées et posées sur un ponceau attenant la dite route sont cassées. L’eau du caniveau a emporté le béton jadis posé avec précipitation à la veille de la compétition. Et comme si cela ne suffisait pas, l’entreprise de fourniture de l’énergie électrique offre de nouveau son jeu favori de clignotants. Le rationnement de l’électricité est devenu une triste évidence. Pendant le déroulement de la Can, Eneo avait un peu oublié les camerounais. Les certitudes électriques sont de retour. Le mot associé à cette manœuvre pour mettre les populations dans le noir est le délestage.
Un vocable utilisé pour justifier que chaque jour, avant, et aujourd’hui, après la Can, les populations sont dans le noir complet. Chacun à son tour. Avec une curiosité cependant. Lorsqu’il pleut, ou menace même de pleuvoir, l’électricité s’en va on ne sait où. Comme si cette énergie se dissolvait systématiquement dans l’eau de pluie, une fois le précieux liquide sortit des altostratus. Lorsque les factures arrivent par contre, les montants sont généralement faramineux, sans qu’aucun responsable ne daigne expliquer les tenants et les aboutissants de tels désagréments. Autres certitudes décevantes, l’eau des ménages a également disparu. Des programmes de sa distribution par des camions citernes, par quartier, aura déjà été établi. Autre certitude, c’est l’attente d’un remaniement du gouvernement de la république. De mémoire d’homme, on jamais attendu ainsi la production d’un évènement sur le plan politique et national. La certitude d’un réaménagement ministériel reste constante. Il est toutefois dommage que cet état de chose s’accompagne d’une fébrilité certaine des activités des ministres et autres hauts commis de l’état. Tout le monde, chacun reste dans l’expectative du grand tsunami annoncé. En attendant la panacée ministérielle, les prix des denrées de première nécessité ne cessent de grimper. Les matériaux de construction comme le ciment, le fer, les tôles sont introuvables sur les marchés. Et lorsqu’on en trouve, les prix sont hors de portée. Cette situation devient intenable et étouffante. C’est de cette certitude dont on parle et dont il s’agit.
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