Par Boris Ngounou
Le souvenir des affrontements entre Arabes Choa et Mousgoum, est encore frais dans les mémoires des camerounais. Il y a environ un an, ces deux peuples, l’un éleveur et l’autre agriculteur, s’étaient livrés une série de trois batailles, soldé par plus d’une cinquantaine de morts. Le but étant le contrôle de terres et de quelques points d’eau épargnés par la sécheresse dans le département du Logone et Chari, région de l’extrême Nord.
C’est en référence à ce type de conflit, des conflits autour des terres et des réserves en eau devenu rares du fait de la sècheresse ou des phénomènes météorologiques extrêmes, que le Cameroun est listé parmi les 8 pays du continent, où le changement climatique provoque la montée des violences.
Ainsi, selon le rapport publié en fin de semaine dernière par le Programme des Nations unies pour le développement, les crises climatiques et environnementales actuelles affectent tous les aspects de la vie en Afrique, y compris le domaine sécuritaire.
Les guerres relevant de l’extrémisme violent, à l’instar du conflit Boko Haram dans l’extrême nord, et la crise anglophone dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, du Cameroun, ne sont pas en reste. D’ailleurs, le rapport du Pnud présente l’Afrique subsaharienne comme une région devenue « l’épicentre mondial de l’activité extrémiste violente ».
En 2021, près de la moitié de tous les décès liés au terrorisme se sont produits en Afrique subsaharienne.
Pour remédier aux conséquences du changement climatique sur la sécurité en Afrique subsaharienne, le rapport du Pnud invite entre autres, à prendre en compte les notions de crise climatique dans l’analyse des causes des conflits, ainsi que dans les solutions préventives aux conflits armés sur le continent.