Par Benjamin Akono
Un nouveau mécanisme de production des Cni sera mis en place dans les prochains jours au Cameroun. L’annonce est du Délégué Général à la Sûreté Nationale, Martin Mbarga Nguelle, le 27 janvier dernier lors de la double cérémonie de présentation de vœux de Nouvel An et de remise des épaulettes aux fonctionnaires promus au gras de supérieur.
“Ce système d’identification sécurisé fiable moderne et déconcentré sera marqué par la construction d’un nombre renforcé de postes d’identification et de trois centres de production à Yaoundé Garoua et Douala”.
a-t-il souligné.
Les retards liés à la délivrance des Cni sont causés par de nombreux facteurs, parmi lesquels la double nationalité liée à des failles constatées dans l’ancien système de production tel que révélé par le Dgsn. ce système permettra donc de
“faciliter l’identification en rapprochant davantage les citoyens de leur poste d’identification et apporter une solution définitive au problème d’identification décrié par les concitoyens”
rassure-t-il.
En octobre 2022, Daouda Fondikou a été arrêté et injustement incarcéré à la prison de Foumbot pour avoir réclamé sa carte nationale d’identité, établie trois ans avant. Submergée par le stress, Nicole Nyapa, son épouse et victime collaterale des déboires de son mari a rendu l’âme, sur la table d’accouchement, laissant derrière elle une petite orpheline. Son mari a été libéré le mardi 08 novembre 2022.
La Cni demeure un sempiternel problème. Certains camerounais passent deux, trois ans ou plus, sans cette pièce hautement importante de la vie du citoyen. Les conséquences sont énormes : transactions bancaires bloquées, dossiers administratifs à l’arrêt, interpellations et arrestations inopinées et la liste est longue.