Par Léopold DASSI NDJIDJOU (Éditorial itorial de Serge Cyrille Atonfack du 10 août 2024)
En effet, pluies torrentielles, tempêtes, inondations et sécheresses se produisent à un rythme soutenu jusqu’ici inconnu. Comme conséquences qui tendent à perdurer, des morts par centaines et une incommensurable désolation. Ce même dérèglement climatique serait-il la cause des embardées intellectuelles et morales en constante augmentation chez nos compatriotes ? Toujours est-il que les torrents de mensonges et les tempêtes d’insultes de plus en plus récurrents sont en passe de provoquer une crise de confiance assise sur de forts replis identitaires.
Avec son potentiel lot de morts et ses territoires de désolation. Il faut dire que des esprits mal tournés se servent astucieusement et tout aussi perfidement des dilemmes, des inquiétudes et autres questionnements légitimes de nos concitoyens, pour les nourrir de faux espoirs, en contrepartie de l’exacerbation de leur impatience. C’est alors que tombent tous les référents d’humanité, de fraternité et de solidarité. La diversité devient adversité, l’égoïsme remplace l’altruisme, les chaleureux voisinages se transforment en d’hermétiques ermitages, et le désir d’accaparement l’emporte sur le sens du partage.
La violence née de ces antagonismes artificiels car artificieux, affecte douloureusement nos familles, nos communautés, notre vivre-ensemble, et notre nation tout entière. Il est pourtant possible de vivre autrement sur le sol du Cameroun. En discutant sans nous disputer. En revendiquant et réclamant sans nous violenter. Il est possible de vivre d’entente, en paix et en toute sécurité avec son voisin, son prochain. Notre être tout entier le désire, le pressent, l’exige. Nos Forces de Défense et de Sécurité font de l’atteinte de cet idéal national, une mission cardinale, une tâche exaltante et un noble devoir.
En ambassadeurs de la paix, au titre d’agents de la sécurité nationale, les soldats de la République veillent au bien-être de tous, tempérant les humeurs, réfrénant les hostilités, décourageant la violence, incitant à la pondération et la fraternisation. Le cadre ainsi balisé et sécurisé est favorable à l’épanouissement du vivre-ensemble harmonieux dont notre armée est d’ailleurs l’exemple le plus abouti.
Ce faisant, et par-delà la légitimité institutionnelle dont elle est effectivement revêtue, l’armée camerounaise jouit d’une incommensurable estime de nos populations, en ceci qu’elle assume honorablement et fidèlement son statut de Creuset de l’Unité Nationale, modèle d’harmonieuse fusion de nos diversités ethnologiques, morphologiques et culturelles. Cet autre niveau de légitimation dont les personnels de notre armée sont investis, découle en droite ligne de leur dévouement et leur impartialité.
Lorsqu’il s’agit de servir, les militaires camerounais ne reculent ni devant la difficulté, ni devant le danger. Devant des litiges, ils ne prennent parti pour aucune des parties en conflit, si ce n’est le parti de la légalité et de la conciliation. Et c’est tant mieux pour nous tous. Car en fin de compte, autant personne ne se soucie de la tribu du conducteur qui l’amène à destination, encore moins du médecin qui le soigne, personne ne s’enquiert au préalable, de l’origine tribale du militaire qui vient à son secours. Au plan social, c’est là une marque de confiance que nous nous devons d’affermir, et sur le plan de la géopolitique, un précieux atout que nous devons opiniâtrement préserver de toute velléité de pollution.