Par Léopold DASSI NDJIDJOU
Par courrier, ce dernier a usé de sa double qualité du président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (Comicodi) et de président du Mouvement populaire pour le dialogue et la réconciliation (Mpdr), pour saisir ces deux personnalités.
Ce 1er septembre 2022, le président du Comedi a saisi par écrit le président de la Conac, Dr Rev. Dieudonné Massi Gams, aux fins d’une ouverture d’enquêtes sur les agissements du délégué régional du commerce du Littoral. Extorsion des fonds, chantage, pressions et humiliation des commerçants sont au menu des agissements du Délégué régional du commerce dans le Littoral. « J’ai reçu de très nombreuses plaintes des commerçants de la ville de Douala et au-delà, qui mettent toutes en cause, les pratiques de corruption et d’extorsions d’une gravité impensable de la part du délégué régional du Commerce du Littoral », lit dans la lettre adressée à Dieudonné Massi Ngams.
Plus grave encore, le président du Comedi affirme que plus de deux centaines de commerçants sont astreints chacun au versement annuellement, sans reçu, au profit personnel de ce fonctionnaire, la somme d’un million de Fcfa. Quant au ministre du Commerce, Magloire Mbarga Atangana, c’est depuis le 29 août dernier qu’il l’a saisi par écrit en sa qualité de président du Mouvement populaire pour le dialogue et la réconciliation (Mpdr). « Les délégués régionaux et les délégués départementaux sont devenus tous et sans exception, des collecteurs d’impôts et des saboteurs de l’économie nationale. Cela se sait et se voit de plus en plus et de mieux en mieux », écrit-il pour attirer l’attention du ministre sur les agissements de ses collaborateurs. Je ne doute pas un seul instant, précise-t-il par ailleurs, de la magnifique transformation intervenue à la tête de ce département ministériel depuis votre avènement. « Je vous ai du reste, souvent écrit pour vous féliciter des résultats, notamment contre les trafiquants, les adeptes des faux alcools et les spéculateurs disposant de magasin clandestins de rétention », conclut-il en reconnaissance de l’action à la tête du département du Commerce, de celui avec qui il a toujours eu de bons rapports. Sale temps donc pour les fonctionnaires véreux du ministère du Commerce dans le Littoral ? Le temps le dira.