Par Léopold DASSI NDJIDJOU
Le premier acte de la journée a porté sur la remise des Filets sociaux dans la salle des Actes de la Commune de Foumban. Un beau monde de la population vulnérable de la contrée et plus particulièrement les déplacés du conflit en cours dans les deux régions anglophones du pays, a investi les lieux qui se révèlent exigus.
En réalité, il s’agit de la deuxième cuvée de ces Filets sociaux, financée par la Banque mondiale dont 500 personnes sont bénéficiaires alors que 1000 concitoyens étaient enregistrés lors de la première cuvée. C’est dans le cadre du Transfert monétaire d’urgence qui s’étale sur un an avec six paiements de 30.000 Fcfa. Au bout du compte, chaque famille vulnérable devra recevoir une dotation de 180.000 Fcfa. Au cours de cette cérémonie de paiement de la première tranche, le maire de Foumban a retenu toutes les attentions.
« Le maire vient de me remercier. Je ne le pense pas. C’est moi qui devrais lui dire merci pour tout ce qu’elle fait pour toutes les populations de sa ville. Vous savez qu’elle n’est pas du Rdpc mais tout ce qui est important pour ses populations, elle prend. La commune de Foumban fait les choses autrement et ce n’est pas une surprise si on passe à la deuxième phase des Filets sociaux ici »,
a indiqué dans ce sens le Coordonnateur des Filets sociaux pour le Nord-Ouest et l’Ouest.
Prenant la parole, l’édile de la ville de Foumban a pour sa part demandé aux bénéficiaires de suivre l’exemple de la première cuvée en gérant efficacement les sommes mises à leur disposition. Elle a du reste reconnu que cette modique somme est loin de régler tous leurs problèmes mais constitue une étape substantielle pour d’autres dotations à venir. Elle a par ailleurs demandé à toutes les personnes déplacées de se sentir partout au Cameroun chez elles. La patronne de la ville a de ce fait indiqué qu’elles sont libres de rester et de s’investir à Foumban autant qu’elles voudront tout en vivant en parfaite symbiose avec la population d’accueil.
Pesop-Giz
C’est l’acte deux de l’assistance aux personnes vulnérables et essentiellement déplacées dans Foumban et sa région. Il s’agit de la participation économique et sociale des personnes déplacées et les membres de la communauté d’accueil. Au total, 239 personnes sont éligibles à ce programme financé par la coopération allemande et mise en œuvre par le Giz.
Au nombre des secteurs d’intérêt dans ce projet, il y a l’élevage, la couture, la coiffure, la production maraîchère, la transformation agroalimentaire, l’artisanat, la cosmétique, les Tic et autres. Dans le modus operandi, on commence par la sélection des bénéficiaires, une formation transversale, la remise des kits aux bénéficiaires et une suivie-évaluation.
Celle-ci intervient au bout de six mois. En plus de Foumban, quatre communes sont bénéficiaires de Pesop-Giz. Il s’agit de Bafoussam 1er, Mbouda, Dschang et Kouoptamo. Au bout de compte, Foumban et son maire sont sur la sellette, car en remettant les kits aux différents bénéficiaires, les responsables du Giz en appellent à une étroite surveillance de l’utilisation de tout ce matériel pour permettre à d’autres bénéficiaires d’en jouir.
