Par René Mbarga
Avant la découverte de la dépouille mortelle de Martinez Zogo, le 17 janvier dernier sur un terrain vague à Ebogo 3, une banlieue de Yaoundé. On se souvient encore que le premier communiqué du porte parole du gouvernement avait suscité une vive indignation au sein de l’opinion. Alors que le présentateur vedette de Embouteillage, était encore activement recherché, René Emmanuel Sadi avait subtilement levé le lièvre, en invitant les journalistes et autres hommes de médias à respecter scrupuleusement la déontologie professionnelle. Sans toutefois condamner l’enlèvement du chef de chaîne de Amplitude Fm, on comprend mieux aujourd’hui aisément avec du recul, que cette sortie du ministre de la communication visait davantage à préparer les esprits; sur la disparition de l’animateur plutôt qu’autre chose.
La stratégie des ballons d’essai…
Bis répetita… Jeudi, Jean Pierre Amougou Belinga le commanditaire présumé de l’assassinat de Martinez Zogo et Cie ont été présentés au commissaire du gouvernement. Renvoyés une première fois, aux enquêteurs de la commission mixte police gendarmerie pour complément d’enquête; la mise en détention provisoire des accusés apparaissait désormais comme un secret de polichinelle. C’est pendant que le dénouement de cette affaire scabreuse était attendu, que le même René Sadi a choisi de répondre à Reporters sans frontières et à quelques médias internationaux de renon tels que le quotidien français Le Monde. En banalisant de la pire des manières la mise à mort odieuse du journaliste de 51 ans, dixit :” L’assassinat de Martinez Zogo a certes suscité l’indignation et la réprobation de tous au Cameroun comme ailleurs dans le monde. Pour autant, ce meurtre abominable qui s’apparente à bien d’autres survenus ailleurs dans le monde”, René Emmanuel Sadi voulait-il, à travers ce paragraphe, lever un pan de voile, sur une remise en liberté future de Jean Pierre Amougou Belinga et ses coaccussés ? L’avenir nous le dira…