Par Mon’Esse
Le président du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc), Hamad Kalkaba Malboum, a rappelé au ministre des Sports (Minsep), Narcisse Mouelle Kombi que la présidente de la Fédération locale de nanbudo (Fecananbudo), Justine Diffo Tchunkam, était suspendue de toute activité olympique et donc pas habilitée à organiser les 5èmes championnats d’Afrique des nations de la discipline.
Dans cette correspondance, datée de la veille et reçue mercredi à la rédaction, l’auteur mentionne avoir pris connaissance d’une missive du membre du gouvernement, adressée le 28 juin à celle qui aurait tenté de le mettre de son côté, en vue d’avoir le visa pour être reconnue comme l’organisatrice en chef de ladite compétition.
Mme Diffo Tchunkam «n’a pas qualité pour poser des actes légitimes» au nom de la Fecananbudo, le cas de vacance de poste ne pouvant se résoudre que par le remplacement par le vice-président, argumente le colonel de l’armée à la retraite.
Et, contrairement à l’idée véhiculée par le Minsep, le Cnosc estime que
«l’organisation d’une compétition internationale sur le sol camerounais ne devrait pas dépendre de la ‘’persistance’’ d’une personne, de surcroît illégitime dans les fonctions qu’elle prétend assumer»,
ainsi que le laisse subodorer Mouelle Kombi.
«Cette entourloupe, insiste le Cnosc, qui pourrait porter un préjudice grave aux directives des plus hautes autorités de l’Etat en matière de sport, constituerait également un précédent susceptible d’encourager d’autres dirigeants du mouvement sportif qui s’en inspireraient, pour poser des actes de défiance à l’endroit des autorités publiques.»
Au cas où il estimerait, en dépit des éclairages apportés, que les championnats d’Afrique des nations de nanbudo devraient se tenir au Cameroun, le président du Cnosc demande au Minsep que des dispositions préalables soient prises, allant dans le sens du respect strict des mécanismes de gestion de la transition au sein de la fédération.
Il devrait en être ainsi de l’obtention de l’accord des autorités compétentes, pour la tenue d’une compétition de cette nature dans le pays.
On rappelle que la suspension de Justine Diffo Tchunkam, reconnue coupable des faits à elle reprochés à l’unanimité par les membres du conseil d’administration du Cnosc, sur la base des «différents témoignages des personnes auditionnées», a été prononcée «à compter du 8 février 2024 jusqu’à la fin de la 35e Olympiade», c’est-à-dire en 2032.