Par Joseph OLINGA N.
Le dénouement est très attendu au Cameroun ce 23 mars 2023. L’entreprise canadienne Magil construction corporation, en contrat avec l’Etat du Cameroun pour l’achèvement des travaux de construction du Complexe sportif d’Olembe doit reprendre les travaux ou consentir son abandon de l’infrastructure. Les délais ont été fixés à trente jours, dès émissions de l’ordre de service valant mise en demeure servi par le ministre camerounais des sports et de l’éducation physique (Minsep), Narcisse Mouelle Kombi.
Dans sa correspondance adressée au vice-président des opérations internationales de Magil construction corporation, Franck Mathiere, le ministre camerounais fixe trois préalables pour le retour à la normale dans cette affaire qui fait des émules au Cameroun. A priori, Narcisse Mouelle Kombi exige la reprise «immédiate et sans condition» des travaux d’achèvement des éléments de la composante I annoncée depuis le 13 janvier 2023, par le vice-président de Magil construction corporation, Franck Mathiere.
La correspondance qui cite en référence une séance de travail entre le Minsep (maître d’ouvrage), la Task Force logée à la présidence de la République (ordonnateur des dépenses) et l’entreprise Magil construction corporation (maître d’œuvre), exige en sus la levée de toutes les réserves relatives aux manquements dûment observés au stade principal du Complexe sportif d’Olembe.
Paiement des sous-traitants
La mise en demeure formulée par le ministre camerounais des sports exige également de l’entreprise Magil construction corporation, le paiement de tous les sous-traitants pour les travaux effectués et entièrement réglés par l’administration à Magil. L’entreprise Canadienne est débitrice, vis-à-vis de ses sous-traitants, des factures évaluées à environs 14 milliards de Francs Cfa (près de 22 millions d’Euros).
L’échéance de la mise en demeure formulée par le ministre camerounais des sports à l’entreprise canadienne Magil intervient alors que l’entreprise a saisi la Cour internationale d’arbitrage (Icc) de Paris aux fins de rentrer en possession des 12 milliards constituant le reste de l’enveloppe consacrée à l’achèvement du Complexe sportif d’Olembe. Une exigence réfutée par le maître d’ouvrage (Minsep) qui exige de l’entreprise Magil construction corporation la justification de 42,8 milliards de Francs Cfa consommés par l’entreprise canadienne sur les 55 milliards prévus pour l’achèvement des travaux.