Par Paul Tjeg
Dans la mémoire collective, le souvenir de Marc-Vivien Foé, l’ancien international camerounais mort le 26 juin 2003, lors de la demi-finale de la Coupe des Confédérations demeure tenace. Les afficionados n’ont pas oublié cette triste journée, ni même les promesses faites par de nombreux officiels lors de ses obsèques. L’une d’elle est habituellement brandie à chaque commémoration du décès du champion d’Afrique. Celle en rapport avec l’assurance solennelle de poursuivre des travaux de construction de son complexe sportif, donnée par le gouvernement camerounais.
Eric Djemba Djemba y a fait un tour quelques jours avant la commémoration du 20e anniversaire de son décès. Il était accompagné du journaliste anglais Piers Edwards venu faire un reportage sur cet héritage vilipendé. L’ancien international camerounais est revenu le cœur meurtri, après avoir vu dans quel état se trouvent les premières infrastructures érigées par Marc-Vivien Foé avant sa mort. «Parfois, les gens parlent mais ne font rien. C’est difficile à dire mais c’est vrai, c’est l’Afrique. Certaines personnes ont une autre mentalité. Et ce n’est pas bon. (…) Comme les Camerounais, je me sens mal. Parce qu’ils ont fait des promesses et qu’ils ne les ont pas tenues », a lâché l’ancien joueur de Manchester United dans le cadre du programme BBC Sport Africa TV.
20 ans après, le complexe sportif de Marc-Vivien Foé se résume à un bâtiment insalubre et en délabrement où cohabitent des familles qui y ont élu domicile. Seul le stade, ou d’importantes couches de poussière n’ont jamais cédé la place à la pelouse, rappelle qu’à Biteng, dans le 4e arrondissement de la ville de Yaoundé, aurait pu être érigé une pépinière à talents.
