Par Léopold DASSI NDJIDJOU
Au cours d’un point de presse commémoratif de la Journée africaine de la lutte contre la corruption, au siège de la Commission nationale anti-corruption (Conac), Dieudonné Massi Gams a indiqué que
« Stratégies et mécanismes pour une gestion transparente des fonds destinées à la Covid-19 »,
est le thème retenu par l’Union africaine cette année.
Et pour cause ? La riposte des gouvernements dans les pays africains contre cette pandémie a été un très grand défi.
« Les citoyens ont assisté à des dérives de tout genre : le vol, le gaspillage, la mauvaise gestion des fonds de riposte, la violation des règles qui régissent la commande publique, entre autres »,
sont les dérives relevées par le patron de la Conac dans la gestion des ressources affectées qui ont été du reste abondamment relayées par l’Audit de la Chambre des Comptes de la Cour suprême.
Au moment où le monde est en train de se remettre de cette crise sanitaire, non seulement l’Union africaine pense
« qu’il est nécessaire de mettre en place des mécanismes solides de transparence, mais aussi de reddition de comptes dans la gestion des ressources affectées au redressement des économies des Etats membres. »
Pour être plus explicite sur la question, le Rev.
Dr Dieudonné Massi Gams a indiqué que le processus de la reddition des comptes suit son cours devant la Chambre des Comptes conformément aux dispositions légales du 21 avril 2003 fixant les attributions, l’organisation et le fonctionnement de cette institution juridictionnelle.
Les Référentiels du Commonwealth sur la lutte anti-corruption
Fidèle aux exigences de la Convention africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, adoptée le 11 juillet 2003 à Maputo au Mozambique, la commémoration de la journée africaine de la lutte contre la corruption a amené la Conac à œuvrer dans le sens de la mise en œuvre effective de cette Convention.
Dans ce sens, et pour renforcer la lutte contre ce fléau, elle organise les 14 et 15 juillet 2022 à Ebolowa, un Atelier de formation des présidents des cellules de lutte contre la corruption aux Référentiels du Commonwealth sur la lutte anti-corruption. Il faut préciser par ailleurs que ces Référentiels sont reconnus comme de bonnes pratiques en matière de la lutte contre la corruption.
L’Union africaine, le Fmi, l’Office de l’Onu contre la drogue et le crime ainsi que les Agences nationales de la lutte contre la corruption ont contribué à son élaboration. Pour être plus exhaustif il y a lieu d’ajouter que le Ministre des Relations extérieures a transmis ces Référentiels à la Conac le 27 mai 2021 pour large diffusion.