Par Joël Onana
L’audio est en pidjin, bien formulé et compréhensible. L’auteur du message n’est pas identifié. Il donne des nouvelles instructions aux combattants sécessionnistes de s’en prendre dorénavant à la population civile francophone qui habite la ville.
« La guerre doit maintenant se dérouler entre les francophones et les anglophones. Il faut changer de stratégie. Je vous donne une stratégie forte. L’anglais et le français, c’est la guerre maintenant. Il faut attaquer les civils francophones autant que vous pouvez. Il faut les tuer de plus en plus. Changez le sens de la guerre. Faites en sorte qu’il soit clair maintenant que ce sont les francophones et les anglophones qui se battent. Nos frères qui nous ont trahi et ont fui à Douala et à Yaoundé, quand nous allons attaquer les francophones de ce côté, ils vont aussi les attaquer de l’autre côté. Le monde va savoir maintenant que ce sont les anglophones et les francophones qui se battent. Ainsi ces anglophones qui sont chez les francophones vont fuir pour renter ici pendant que les francophones d’ici fuient pour rentrer chez eux. C’est cela la guerre ! Que voulez-vous ? Coupez les têtes des francophones, mettez le feu à leurs maisons ! »
« A vous les jeunes anglophones qui sont ici et qui ne prenez pas les armes, on va tous vous tuer. On ne va pas faire la guerre pour que vous veniez jouir des retombées. Restez assis car vous allez voir la destruction qui arrive. A ceux des leaders qui sont là dehors et qui font du bruit sur les réseaux sociaux ; qui ne contribuent pas du tout, qui prennent l’argent pour les armes et dépensent, qui sont tout frais, font des photos reluisantes et des publications bruyantes, votre temps arrive. Dieu travaille avec le temps.
« N’ayez plus pitié des Bamiléké. C’est la pitié qui nous tue ainsi. La République n’a pas pitié. Il faut suivre cette stratégie. Entrez dans les quartiers où il y a les francophones et nettoyez les. Il n’y a plus rien à faire. Les armes que nous avons sont insuffisantes pour combattre l’armée du Cameroun. C’est ça le pouvoir. Je vous remercie. « Si vous écoutez cette stratégie et que vous la mettez en pratique, d’ici deux ou trois mois, nous allons gagner la République.
Il demande aux combattants en brousse de sortir pour attaquer la population civile francophone dans les villes. Quand l’armée tue cinq, vous tuez vingt. Quand l’armée tue 10, vous tuez cent. Oubliez l’Armée, oubliez le Bir, oubliez la police. Attaquez la population civile ! Tuez-les ! Incendiez leurs maisons ! Ne suivez plus l’Armée. L’Armée n’est pas le problème. Le Bir n’est pas le problème, le Bir n’est pas la solution ! Vous pouvez les attaquez seulement quand vous êtes dans une bonne position ou bien en contrattaque. Même si ce sont les bombes allez les mettre dans les maisons des francophones.
« Les Bamiléké ont tenu la réunion dans Bamenda pour décider de prendre le pouvoir dans Bamenda avec l’Armée. Attaquez-les. Brûler leurs affaires. Coupez leurs têtes et faites des vidéos pour monter au monde que c’est la République qui vous a enseigné d’opérer de la sorte. Ils vous ont appris comment ils vont à Big Babangui pour attaquer les civils.
Ils leur demande de tuer les francophones partout, et ils verront la guerre ne prendra pas fin. Suivez la même stratégie que le Bir. N’ayez pas pitié des Bamiléké qui font leurs affaires dans la ville.
