Par Léopold DASSI NDJIDJOU
«Le Canada a accepté de jouer un rôle de facilitateur dans ce processus, dans le cadre de son engagement à promouvoir la paix et la sécurité, et à faire progresser le soutien à la démocratie et aux droits de la personne. Ce rôle témoigne également de la détermination du Canada à travailler avec ses partenaires africains pour bâtir un avenir meilleur pour tous ».
lit-on in extenso de la Déclaration de la cheffe de la diplomatie canadienne.
Au nombre des acteurs belligérants dans ce conflit qui court depuis 2017, il y a d’un côté la République du Cameroun et de l’autre une kyrielle d’acteurs dont la liste rendue publique n’est pas exhaustive. Il y a de ce fait de l’autre côté, le Conseil de gouvernement de l’Ambazonie et les forces de Défense de l’Ambozonie, le Mouvement populaire de libération de l’Afrique et les forces de Défense du (Southern Cameroon), le gouvernement intérimaire, ainsi que l’équipe de coalition de l’Ambazonie.
« Les parties expriment en outre l’espoir que d’autres groupes se joindront au processus ».
explicite le facilitateur, traduisant par le même coup cette multiplicité d’acteurs.
Pour le pays de Justin Trudeau, il s’agit d’un Accord visant à amorcer un processus formel, ce qui constitue « un premier pas essentiel vers la paix, et un avenir plus sûr, plus inclusif et plus prospère pour les civils touchés par le conflit ». Dans la foulée, Mélanie Joly félicite toutes les parties de s’être engagées dans un véritable dialogue.
Par ailleurs, elle engage tous les intervenants à soutenir les parties et travailler avec elles « pour faire avancer ce processus inclusif, ainsi que pour y contribuer, dans le but de parvenir à un règlement politique durable et viable ».
Bien avant, elle a indiqué que le Canada salue le fait que les parties en conflit aient accepté d’entamer un processus en vue de parvenir à une résolution globale, pacifique et politique du conflit. En outre, les parties ont également convenu de former des comités techniques pour commencer à travailler sur des mesures de confiance. En ce qui concerne des dégâts humains de ce conflit, on apprend que les civils sont les plus touchés. Plus de 6000 personnes ont perdu la vie depuis 2017.
En outre, plus de 800.000 personnes ont été déplacées et 600.000 enfants n’ont pas pleinement accès à l’éducation. C’est là un pas important dans le règlement politique du conflit. A bien y regarder, les parties ont du faire des concessions importantes.
