Par Iliassou NCHINGOU
Elles affichent désormais fière allure, les œuvres de l’espace d’exposition et des trois réserves du musée communautaire case patrimoniale de Bamendjinda. C’était à la faveur du chantier professionnel en conservation des collections muséales organisé par la Route des chefferies (Rdc) avec l’appui de l’Agence française de Développement et l’Etat du Cameroun. Il avait pour buts, la manipulation des œuvres, gestion et stockage des collections et la conservation préventive et curative.
Au total, plus de 600 objets ont été nettoyés, traités et rangés du 2 au 5 septembre 2024 par 30 étudiants venus des universités camerounaises et de l’Ecole de tourisme et de management d’Afrique centrale d’Abong-Bang. Le traitement s’est fait sous l’œil vigilant de Stéphanie Dongmo, directrice des opérations à la Route des chefferies en compagnie de SM. Jean Marie Tanefo, chef supérieur du groupement éponyme et des encadreurs de la Rdc.
Après constat, il ressort selon Paule Clisthène Dassi, conservatrice du patrimoine à la Rdc que le musée de Bamendjinda est resté longtemps fermé. La détérioration de certains objets était donc engagée.
« Ce chantier s’inscrit dans le cadre du travail de relooking des cases patrimoniales de la région de l’Ouest par la Rdc. Il est pour nous question de soutenir les cases patrimoniales, de les aider à améliorer leurs collections, leur scénographie et leur conservation afin qu’elles puissent être des véritables lieux culturels et touristiques et générer ainsi des recettes qui pourront permettre le développement culturel et touristique de la région ».
A indiqué Stéphanie Dongmo, directrice des opérations à la Rdc.
Outre le travail de relooking, les participants ont également refait le système électrique jadis en panne. Munis de leurs blouses, gants de protection, masques faciaux, plumeaux, seringues et des mélanges pyclorex et zylamon, ils ont pendant ces quatre jours, redonné l’éclat au musée. « Nous avons assuré davantage la survie des œuvres infestées. Cette formation nous a permis de fusionner la théorie à la pratique car, elle nous ouvre les portes des opportunités d’emploi. Nous quittons ici avec l’assurance que nous pouvons être des conservateurs dans un musée ». A précisé Alphonse Mekale, participant. La clôture de ces activités est marquée par la remise des parchemins aux apprenants venus des quatre aires culturelles du Cameroun.
La conservation des colletions est un vecteur de développement.