Avec Paul Stéphane MENOUNGA
Le terme corruption vient du latin “corruptio” qui traduit la décadence morale, un mauvais comportement, ou la pourriture. De façon générale, la corruption consiste pour un agent public, un élu, un salarié d’entreprise privée…. à s’abstenir de faire , à faciliter quelque-chose du fait de sa fonction, en échange d’une promesse, d’un cadeau, d’une somme d’argent, ou d’avantages diverses.
La corruption qui semble devenue une norme au Cameroun se décline de la façon suivante:
1- La Commission :
C’est le fait pour l’usager de récompenser une intervention d’un fonctionnaire lui donnant accès à un bénéfice, une exemption, une remise quelconque. Ici, l’intervenant prend en raison du service rendu.
2- La gratification :
Il est question de remercier un agent public qui a bien fait son travail. Celle-ci est généralement laissée à l’appréciation de l’usager. Le caractère courant et banalisée de cette pratique fait penser qu’il s’agit d’un Pourboire tacitement institué. Dans ce sens, une secrétaire qui vous reçois cordialement s’attend à recevoir sa .
3- Le piston:
Le favoritisme a perverti le système administratif camerounais. L’appartenance prime sur la compétence et l’efficience, depuis les nominations jusqu’aux affectations, en passant par la délivrance des services aux usagers, le piston,le copinage, le clanisme,la recommandation…. se trouvent au coeur des pratiques et ce, de façon routinière et généralisée.
4- Le Tchoko:
L’agent de service public fait payer l’usager il vend le service qu’il est sensé effectuer gratuitement. Dans ce sillage, nous pouvons citer l’argent qu’on est souvent tenu de payer pour obtenir la légalisation d’un acte d’état civil. Dans certaines administrations, tout dossier non soutenu par des billets de banque sera systématiquement laissé en attente.
5- La perruque :
Cette pratique consiste à utiliser à des fins personnelles, le matériel appartenant à l’État. Nous pouvons nommer ici toutes ces voitures de fonction, téléphones de service qui ont un usage systématiquement privé.
In fine la corruption au Cameroun semble devenue à notre administration ce le sang est au corps humain.