Par Paul Tjeg
La Couverture santé universelle (Csu) a été lancée le 12 avril 2023 après plusieurs reports et atermoiements liés à la mobilisation des financements. Cette dernière préoccupation fait désormais partie du passé après que le ministre de la Santé publique a annoncé le 17 avril 2023, la disponibilité des fonds qui vont permettre de financer au moins la première phase de ce programme qui promeut des soins de qualité à des prix abordables.
Selon Malachie Manaouda, le ministre de la Santé, la phase pilote de la Couverture santé universelle va coûter 95 milliards de Fcfa. Soit 47 milliards de Fcfa provenant des caisses de l’Etat du Cameroun et 48 milliards de Fcfs de ses partenaires techniques et financiers. Cet argent va prioritairement servir à faciliter l’accès à une catégorie de soins catégorisés comme préventifs, promotionnels et curatifs. Les principales cibles sont les enfants de 0 à 5 ans ; des femmes enceintes ; les nouveau-nés jusqu’à 43 jours ; des dialysés et les personnes vivant avec le VIH/Sida.
Les soins contre la tuberculose, l’onchocercose et l’insuffisance rénale sont également compris dans la formule proposée par le gouvernement. Tout ce que les camerounais ont à faire pour bénéficier des prestations médicales qu’offre la CSU, c’est de s’enrôler à travers la plateforme «Camer Health Coverage» et obtenir une carte qui les rendra éligible à la Csu.
Malgré cette amorce salutaire, on est encore bien loin de la couverture santé universelle intégrale. Selon les évaluations faites par le gouvernement il y a 2 ans, il faudrait au moins 1300 milliards de Fcfa pour l’atteinte de cet idéal.