Par ICP
De prime abord, il faut souligner que l’avocat Emmanuel Nsahlai, recruté par le régime Biya pour persécuter les combattants ambazoniens vivant aux Usa, n’est nullement le plaignant dans les poursuites judiciaires ouvertes des activistes anglophones vivant au pays de l’Oncle Sam. Me Nsahlai n’a gagné aucun procès contre les activistes ambazoniens, toutes les plaintes formulées contre ces derniers devant les tribunaux américains depuis janvier 2019 ayant été classées sans suite.
Les 3 activistes ont été interpellés récemment par les agents du Fbi puis relâchés suivant une procédure ouverte par la justice américaine. Cette procédure a pour cible initiale des dignitaires du régime Biya mais l’arrestation du Cardinal Christian Tumi par les Ambazonia Restorations Forces en novembre 2020 a poussé les investigateurs du Fbi à se mettre sur la piste des militants anglophones vivant aux Usa mais aussi à certains hauts responsables camerounais, civil comme militaire.
Parmi les dirigeants camerounais qui intéressent le Fbi américain se trouvent le président de la République, Paul Biya (qui pourrait être interpellé au cas où il quitte le pouvoir) secrétaire général à la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, le ministre de la justice, Laurent Esso, le ministre de l‘Administration territoriale, Paul Atanga Nji, le ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures, Félix Mbayou, l’ex-ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary. Des autorités administratives tels que les gouverneurs des deux régions anglophones Okalia Bilai et Lele Lafrique, l’ex-préfet de la Manyu, Um II, les activistes Nkonda Titus alias Ma Kontri Pipo Dem et Okha Naseri Clovis, le chef traditionnel Moja Moja sont également dans la ligne de mire des autorités américaines. Des hauts gradés de l’armée camerounaise sont également visés dans l’enquête tels que le chef d’état-major des armées, General René Claude Meka et le commandant de la Division de la Sécurité Militaire, le colonel Joël Émile Bamkoui.
Des militants ambazoniens intéressent également la justice américaine, plus précisément ceux qui ont ouvertement appelé à couper les mains des civils, à kidnapper contre rançons et appeler aux meurtres des chefs traditionnels, croyant rendre service au pouvoir de Yaoundé dont l’objectif est de faire passer le mouvement indépendantiste anglophone pour une organisation terroriste. Il s’agit de Eric Tataw, Tapang Ivo, Ayaba Cho Lucas, Benedict Kuah et bien d’autres qui ont ouvertement incité au meurtre. Rappelons que ces deux derniers sont des responsables de l’Ambazonia Defence Forces, une milice armée et financée par les services secrets camerounais pour la contre-révolution.