Par René Mbarga
C’est l’attentat ayant occasionné la mort de trois civils, dans la localité de Muea, la semaine dernière, qui a servi de prétexte, au communiqué N°6 publié par la coalition des organisations de la société civile, pour les droits de l’homme et la paix dans les régions anglophones et dans d’autres régions affectées.
Selon les informations contenues dans ce document, dont Panorama papers a pu obtenir copie, il est explicité que les trois victimes de l’attaque de Muea, à savoir un certain Ngum Fidelis, boucher de profession, le taximan Sullivan et une autre personne non identifiée, ( civils non armés) avaient été arrêtés de force; tenus en respect à l’aide d’armes à feu, avant d’être exécutés sommairement.
L’autopsie d’un échec patent du grand dialogue national…
Tout en posant le diagnostic d’un échec patent du grand dialogue national, cette coalition des organisations de la société civile dont le coordonnateur national est Nformi William Ngenge et la secrétaire permanente Cyrille Rolande Bechon, appelle urgemment à la convocation d’un dialogue inclusif intégrant toutes les composantes du séparatisme armé. À la faveur du mot d’ordre de villes mortes instauré, du 4 septembre 2023 au 18 septembre 2023 pour entraver la reprise des classes dans les régions anglophones ; plusieurs assassinats et attentats ont été perpétrés. Au Nord-Ouest et plus précisément à Belo, deux enseignants ont été enlevés et exécutés. Il y a une dizaine de jours, le commissaire spécial de Bamenda 2 Yves Assila Ango avait été mis en joue et tué par des miliciens embusqués. Au Sud-Ouest, il y a une semaine l’élève Njeck Hilda avait succombé après avoir reçu une balle perdue à Kumba, pendant les affrontements qui avaient opposé l’armée aux indépendantistes.
S’agissant de l’attentat de Muea, la coalition des organisations de la société civile invite le gouvernement à ouvrir une enquête et à faire la lumière sur ce crime odieux. Par ailleurs, elle en appelle, au respect par les belligérants ; de la quatrième convention du protocole de Genève, (additionnel N°1 de 1997) condamnant les meurtres commis sur des personnes civiles.