Par SAB
Hans Nyuyki, jeune bien connu dans l’aire culturelle de Melim à Kumbo dans la région du Nord-Ouest, et Moctaru, dont la vraie identité n’est pas transcrite, ont rendu l’âme dans des circonstances dramatiques. Les faits se sont, en effet, déroulés dans la soirée du 19 juin 2024. Selon les témoignages d’un membre de la famille d’une des victimes recueillis ces derniers jours, les deux civils sont passés de vie à trépas alors qu’ils tentaient de désamorcer un engin explosif placé par des bandes armées criminelles.
La même source ajoute que cet incident s’est produit au moment où un groupe de militaires a ordonné aux deux victimes de récupérer cet engin explosif découvert au bord de la route dans la localité de Kumbo. Saisi, le témoin d’une des victimes accuse les agents des forces de défense et de sécurité de la République de l’avoir contraint à procéder à la recherche des engins explosifs improvisés. C’est au cours de la recherche que l’engin s’est explosé en ôtant la vie à Hans Nyuyki, dont l’image figure dans le présent article.
Les corps déchiquetés ont été récupérés par les proches de la victime avant d’être inhumés. Joint au téléphone, le chef de division de la communication du ministère de la Défense (Mindef) dément les informations publiées par un cyberactiviste sur les réseaux sociaux. Informations accusant l’armée d’être à l’origine de ce drame.
“Dans la localité de Melim à Kumbo, indique ce cyberactiviste, des soldats affrontant les ambazoniens ont été informés d’une route piégée qu’ils s’apprêtaient à emprunter. Les soldats vont alors mobiliser des civils afin de retrouver l’endroit où se trouvait cet engin explosif. Sauf que malheureusement, cette bombe artisanale va exploser au passage des civils tuant deux d’entre eux”.
Le porte-voix du Mindef réagit à la charge et considère cette publication comme une espèce de fake news. Cette mort tragique suscite, d’ailleurs, le courroux des membres de la famille et, a fortiori, celui des populations locales qui exigent une enquête indépendante et crédible sur les causes de ces deux décès. Il n’est pas aussi exclu que des organisations de la société civile et, singulièrement, des organisations de défense des droits humains se saisissent de cette affaire dans les prochains jours pour réclamer justice et vérité sur cette affaire.