Par Arlette Akoumou Nga
Le passeport camerounais, Richard Bona en disposait encore jusqu’à cette matinée du 17 mars 2022 lorsque, dans un live diffusé sur Meta devant des spectateurs estomaqués, il a procédé à sa destruction. L’artiste souhaitait protester contre le régime de Paul Biya, qu’il accuse d’avoir « détruit le pays ». Quelques semaines plus tôt, il s’était également débarrassé de son prix Canal d’or, obtenu en 2009, au motif qu’il lui avait été remis lors d’une cérémonie à la gloire du pouvoir de Yaoundé.
Du conflit israélo-palestinien au racisme en Europe, en passant par la mal gouvernance en Afrique, ce jazzman de renommée internationale, qui dispose d’influents soutiens dans l’entourage du président américain Joe Biden et du roi du Maroc, Mohammed VI, a mis une partie de son art au service de la lutte contre « les oppressions ».