Par Mon’Esse
L’Association nationale des chefs traditionnels du Cameroun a tenu lundi une réunion dans la capitale du pays, Yaoundé, a indiqué le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune. Cette rencontre, en dépit de son caractère informel avait pour ordre du jour de préparer des assises au cours desquelles, selon le secrétaire général, Issac Chafah, «des décisions contraignantes seront prises, des décisions relatives à la sélection d’un président qui achèvera le mandat du président sortant seront prises (…) nous prendrons une décision quant à la date à laquelle l’assemblée générale de tous les chefs traditionnels pourra être convoquée». Ledit regroupement, rappelle-t-on, est sans leader depuis la disparition, le 5 avril 2021 à Yaoundé des suites de maladie, d’Alim Hayatou, également lamido de Garoua (Nord).
Dans l’esprit des responsables de l’Association, le vide laissé par le non moins ci-devant secrétaire d’Etat à la Santé publique est d’autant plus dommageable que des défis plus qu’urgents interpellent les dignitaires traditionnels. Au premier rang desdites priorités, l’on cite volontiers la volonté des gardiens de la tradition d’être étroitement impliqués dans le processus de la décentralisation du Cameroun.
Comme pour traduire la place que lesdites autorités sont appelées à occuper dans les collectivités territoriales décentralisées les chefs traditionnels du Cameroun bénéficient d’une allocation mensuelle depuis un décret du président Paul Biya signé le 13 septembre 2013. Affranchie de l’impôt, cette rémunération ne peut toutefois se cumuler avec des indemnités de parlementaire, un traitement de fonctionnaire ou d’agent des administrations publiques.