Par Joseph OLINGA N.
«Les médias ou supports médiatiques qui seront utilisés comme vecteurs de propagation des messages de xénophobie seront sanctionnés conformément au lois de la République.» Extrait dun communiqué rendu public le 22 mai 2023 par le ministre de ladministration territoriale, Paul Atanga Nji. La même menace pèse sur les personnes physiques et morales et les réseaux sociaux.
Sans être explicite, le ministre camerounais de l’administration territoriale indexe «certains médias» qui «sont devenus des agents propagateurs de ces discours. Paul Atanga Nji souligne à cet effet que «les autorités administratives ont été instruites de prendre des mesures conservatoires allant de la suspension d’activité à la fermeture des organes de communication, des médias et des supports médiatiques devenus des vecteurs de propagation des messages faisant l’apologie du tribalisme, de la xénophobie et de la haine.»
Personnes physiques
Plus expressif, le ministre camerounais de l’administration territoriale invoque un chapelet de dispositifs législatifs pénaux qui prévoient des peines allant dun à quatre ans de prison pour les personnes rendues coupables de propagation de discours xénophobes. Le même communiqué prévoit des peines pécuniaires allant de 300 mille à trois millions de Francs Cfa.
Le ministre camerounais de l’administration territoriale explique que sa sortie est motivée par la récurrence et la prolifération des discours de haine, de xénophobie et l’exacerbation du tribalisme et la stigmatisation de certains groupes ethniques ou de certaines composantes de la société camerounaise.