Par Serge Aimé Bikoi
Avec Serge Gauthier Onanina
“Invitée de la mythique émission “l’Arène” animée par le brillant journaliste Rodrigue Tongue , Me Adeline Lord Djomgang a fait étalage de toute sa classe et de sa seigneurie politique ce dimanche 16 avril 2023, sur la chaîne de télévision Canal 2 international.
Venue parler du congrès en cours de préparation par son parti tel qu’annoncé par le présentateur vedette Rodrigue Tongue , qui a clairement indiqué que l’évocation de cette activité constituerait le fil rouge de l’émission, les journalistes co-interviewers ont fait le choix délibéré de vouloir réduire l’émission à un plateau sur des questions de droit relatives au fonctionnement du parti.
Aidée par ses 27 années de militantisme et par sa qualité d’avocate au barreau du Cameroun, une profession qu’elle exerce depuis des 2012, la membre du barreau du Cameroun, qui force le respect et l’admiration de ses confrères selon les dires du présentateur, a tenu en respect l’ensemble de ses contradicteurs sur la maîtrise du droit et des textes ( statuts et règlement intérieur) qui fondent le fonctionnement du Sdf . Ni les pièges, les relances agressives encore moins les interruptions intempestives n’ont pu désaxé la politicienne avertie, qui, depuis la classe de première, a su gravir les échelons politiques dans son parti ou grâce à celui-ci.
Conseillère municipale dans la commune d’arrondissement de Douala 1er dans la législature actuelle , suppléante de l’honorable Joshua Osih, Me Adeline Lord DJOMGANG a, tour à tour, été conseiller juridique national de son parti, secrétaire générale adjointe, avant d’occuper définitivement le poste de Secrétaire générale depuis le 16 juin 2022.
Des échanges autour des départs
La volonté des journalistes Assongmo Necdem du quotidien “Le Jour” et Georges Parfait Owoundi du tri-hebdomadaire “Essingan” de présenter le Sdf comme un appareil fragilisé par le départ de certains de ses membres s’est heurtée à une démonstration chirurgicale adossée sur la solidité d’un parti politique qui continue de reposer sur une architecture de 12000 cellules, 300 circonscriptions électorales et près de 50 coordinations départementales. La description minutieuse de certains aspects des textes, statuts et règlement intérieur a permis de cerner les contours relatifs à l’exclusion, mais aussi des procédures y afférentes. L’application des dispositions disciplinaires a principalement focalisé l’attention de l’ensemble des contradicteurs, avec une emphase sur le fameux 8.2. La Secrétaire générale décrit, avec force, détails et texte à l’appui, ses spécificités avant d’indiquer que les personnes exclues constituées en G27+ avaient la possibilité de recourir au Nec ou au congrès pour une reappréciation des sanctions les concernant. Des sanctions qui, pour l’essentiel, sont liées aux actes contraires aux intérêts du parti, ainsi qu’à sa réputation selon l’invitée.
Un congrès en perspective
L’une des informations clés de l’échange a également été la préparation du nouveau congrès afin de redonner un nouveau souffle au Sdf avec de nouvelles figures et de nouveaux visages conquérants, ambitieux et qui ont la capacité d’adapter l’offre du parti aux enjeux actuels caractérisés par une concurrence au sein de l’opposition avec l’arrivée de nouveaux partis sur le marché de la compétition politique. Mais entre-temps, le Sdf et son chairman étaient les invités du parti de Laurent Gbagbo qui, la semaine dernière en Côte d’Ivoire, où ils ont été honorés par ce dernier .
Le Sdf semble présenter de nombreux signes de solidité et est engagé dans de sérieuses mutations stratégiques dans la perspective d’une logique fortement conquérante , loin de l’idée répandue d’un parti politique fragilisé.
