Par Benjamin Akono
Les actes de violence sont, de plus en plus, légions en milieu scolaire au Cameroun. Pour lutter contre cette gangrène, une conférence internationale organisée par le ministère des Enseignements secondaires(Minesec) se tient depuis hier 20 décembre à Yaoundé.
150 personnes issues de diverses couches de la société, à savoir des enseignants, des élèves, des parents d’élèves, des parents d’élèves, des membres des organisations de la société civile, des représentants des forces de sécurité, des parlementaires et autres partenaires au développement, ont pour mission, pendant deux jours, de tabler sur les causes de la recrudescence de la violence dans les milieux éducatifs et de formuler des recommandations dans le but d’éradiquer ce phénomène.
Compte tenu de l’envergure de la problématique, les Nations Unies collaborent avec le Minesec dans le cadre de l’organisation de cette conférence. Selon le docteur Justin Koffi, Coordonnateur résident du système des Nations Unies, c’est une “occasion de réfléchir ensemble sur l’impact de la violence, notamment liée à la consommation des drogues dans l’enseignement secondaire au Cameroun et sur les politiques publiques pour y faire face”, a-t-il déclaré.
La cartographie des risques se présente comme une solution pour enrayer ce fléau, tel que l’indique le Dr Bernadette Mbiah, Directrice de l’orientation, de la vie et de l’assistance au ministère des Enseignements secondaires(Minesec).
“Il y a déjà le règlement intérieur, que chaque établissement scolaire développe et adapte. La solution qui a été proposée, c’est la cartographie des risques de vulnérabilité liés aux violences qui n’est autre qu’une carte que les élèves conçoivent, accompagnés de leurs encadreurs pour identifier les différentes zones qui peuvent subir des actes de violence. Cette cartographie, en début d’année, peut sensibiliser tous les enfants et peut servir de lutte contre la violence pour les encadreurs dans les établissements scolaires”. Ces dernières années, les actes de violence ont pris des proportions inimaginables au Cameroun. Ni les élèves, ni les enseignants, ni le corps administratif scolaire n’est épargné. En janvier 2020 par exemple, Sieur Boris Tchakounte, enseignant de Mathématiques au Lycée classique de Nkolbisson à Yaoundé, est mort sous les coups de son élève sur le campus même de l’établissement.