Par Léopold DASSI NDJIDJOU
Le Paad-C a été lancé en 2020 et renouvelé en 2022 à cause de la pandémie Covid-19. L’objectif de ce projet était de mettre sur les rails la décentralisation après l’adoption du Code général portant sur les Collectivités décentralisées de décembre 2019. Il était donc question de soutenir les acteurs clés de la décentralisation et de la déconcentration au Cameroun, en favorisant la mise en œuvre des politiques publiques régionales. « Ce projet ambitieux a joué un rôle clé dans le renforcement des capacités des acteurs régionaux au Cameroun », de l’avis des parties prenantes de la mise en œuvre de la décentralisation que sont le ministère de la Décentralisation et du développement local (Minddevel), les maires, le Cvuc, les Conseils régionaux et la National school of local administration (Nasla) de Buéa. Au cours de cette cérémonie de clôture co-présidée par Fred Ebongue Makolle, le secrétaire général du Minddevel représentant le ministre empêché et Nadine Delatre, la première conseillère à l’ambassade de France représentant l’ambassadeur lui aussi empêché, des documents ont été remis aux 120 élus et fonctionnaires en formation avec 16 modules de formation. Il y a eu aussi l’élaboration d’un décret sur la charte de la déconcentration. Plus concrètement, chaque participant a reçu un guide générique du formateur en version imprimée et l’ensemble des livrables sur clé Usb. « Gérer les régions », « Accompagner les régions » et « Dévolution des compétences » : sont des exemples de cursus qui comprennent chacun un scénario pédagogique, un guide du formateur et un livret de l’apprenant. Il y a aussi un E-module « Gérer les régions » en français et anglais. En ce qui concerne les documents stratégiques, il y a la Stratégie de digitalisation des formations Nasla ; le Plan d’action pour le centre de ressources documentaires (Crd) de la Nasla et le Plan national de formation pour élus locaux et agents des collectivités territoriales. Au cours des discours de circonstance tant du côté français que camerounais, la satisfaction était à l’ordre du jour, surtout d’avoir exécuté le Paad-C avec peu de moyens. Le programme de formation de la Nasla, a-t-on appris est aujourd’hui voit son programme développé entre 60 et 80 % aujourd’hui. L’honneur est revenu à l’Institut national du service public (Insp) de France qui a su s’adapter aux spécificités camerounaises en dispensant une formation adaptée aux localités. Lors des échanges avec l’assistance, les élus du septentrion du pays ont formulé le vœu de voir une déconcentration de cette école avec la création des annexes à cause de l’éloignement géographique du site de la Nasla,. Bien plus, certains élus ont suggéré de raccourcir la durée de formation à la Nasla qui est de deux ans. Au sujet de la Nasla, il a été créé par un décret présidentiel du 2 mars 2020 pour former et perfectionner les catégories d’agents relevant de l’administration locale. Cette école répond aux besoins en quantité et en qualité des ressources humaines dans les Ctd et poursuit la mise en œuvre de la politique publique de décentralisation. Incontestablement, la mise en œuvre de la décentralisation a pris un coup de fouet depuis l’adoption du Code de 2019, en parfaite rupture avec la situation ante, avec l’adoption de la Constitution du 18 janvier 1996, consacrant l’Etat du Cameroun comme un Etat unitaire décentralisé.