Par Mon’Esse
Le déficit de la balance commerciale du Cameroun s’est aggravé de 7,5% en 2021 par rapport à l’année d’avant, selon la dernière étude de l’Institut national de la statistique (INS).
Cette dégradation est attribuée à une hausse des dépenses d’importations de l’ordre de 21,8%, largement supérieures à la hausse (32,8%) des recettes d’exportations pendant la période étudiée.
Dans l’autre sens, constate l’INS, le taux de couverture des importations par les exportations gagné 5,1 points de pourcentage par rapport à 2020 pour se situer à 61,8%, marquant ainsi une reprise des échanges extérieurs ralentis par les effets de la pandémie du Covid-19.
Hors pétrole brut, le déficit de la balance commerciale s‘est accentué de 21,4% par rapport à 2020, en même temps que les dépenses d’importations provenant d’environ 185 pays se sont inscrites en hausse de 21,8% en glissement annuel.
S’agissant des recettes d’exportations, en hausse de 32,7% par rapport à 2020, elles sont tirées par les principaux produits que sont les huiles brutes de pétrole (51,4%), le gaz naturel liquéfié (38,3%), les bois en grumes et ouvrages en bois (15,1%), le cacao brut en fèves (9,2%), les pâtes de cacao (44,9%) et le coton brut (26,3%).
Le rapport de l’INS indique par ailleurs que la Chine a, en 2021 conservé son rang de principal client du Cameroun avec 25,8% des parts de marché, gagnant quatre points de pourcentage par rapport à l’année d’avant. Elle est suivie dans ce hit-parade par les Pays Bas (12,4%), l’Inde (9,6%), l’Italie (7,1%), l’Espagne (6,1%) et le Tchad (3,8%).
Les produits exportés par Yaoundé vers l’empire du Milieu sont essentiellement constitués d’huiles brutes de pétrole (66%), de gaz naturel liquéfié (19%), de bois brut (10%) et de bois scié (3%), représentant 98% du total pendant la période étudiée.
La Chine conserve également le premier rang des fournisseurs du Cameroun avec un poids de 17%, soit le même niveau qu’en 2020. Elle est talonnée par la France, l’Inde et la Russie.
Le Cameroun importe principalement de Chine des machines et appareils mécaniques (11,4%), de la fonte, du fer et de l’acier (11%), des machines et appareils d’enregistrements ou de reproduction (10,4%), des matières plastiques (6,3%), du riz (6,3%), des insecticides (5,7%), des carreaux et dalles de pavement (4,8%), ou encore des pneumatiques neufs en caoutchouc (3,9%).