Par Paul Tjeg
James Mouangue Kobila, président de la commission des droits de l’homme du Cameroun (Cdhc), est visé par une plainte pour, «harcèlement sexuel», «outrage privé à la pudeur », «menaces sous conditions», «chantage», «blessures légères» et «diffamation». Ces accusations sont portées par l’une de ses collaboratrices qui a déposé une plainte auprès du tribunal de première instance du Mfoundi.
A en croire le magazine Jeune Afrique, qui a eu copie de la plainte susmentionnée, le président de la Cdhc a changé de comportement envers l’accusatrice à partir de janvier 2021. Ce changement s’est manifesté par des convocations régulières dans son bureau et des entrevues qui se prolongeaient jusqu’à tard dans la nuit. “La plaignante, une mère de famille recrutée en 2018 affirme que James Mouangue Kobila a exprimé des signes d’affection inhabituels à son égard, déclarant qu’il la considérait comme une amie plutôt que comme une collaboratrice. En juillet 2021, il l’aurait avoué son amour, l’étreignant et l’embrassant contre son gré. Malgré le refus de la plaignante et la mise en place de limites, le président de la Cdhc aurait persisté craignant un climat de tension”, peut-on lire dans les colonnes du magazine.
En juin 2022, la situation s’est empirée lors de deux missions à Maroua et à Kigali, au Rwanda. “La plaignante affirme avoir tenté de dissiper les malentendus en exprimant son malaise face à l’attachement émotionnel de James Mouangue Kobila. Malgré cela, elle aurait été promue en août 2022, mais cette période aurait marqué le début d’une période de harcèlement moral, conduisant finalement à son éloignement de ses fonctions en février 2023”, indique Jeune Afrique.
Joint au téléphone par nos confrères, James Mouangue Kobila affirme ne pas être au courant de l’ouverture d’une quelconque procédure judiciaire à son encontre. Il renchérit en précisant que les questions relatives à la gestion du personnel relèvent des procédures internes de la Cdhc.