Par Mon’Esse
L’ensemble de politiques macroéconomiques prudentes, de stabilité politique et d’une dotation favorable en ressources naturelles ont accru la prospérité au Cameroun depuis 20 ans sans toutefois entraîner une véritable transformation économique ou une accélération significative de la croissance, selon les conclusions de la Banque mondiale à travers sa filiale Société financière internationale (Ifc).
Son dernier rapport diagnostic pays, intitulé «Créer des marchés au Cameroun-Libérer la croissance du secteur privé», constate en effet que «la pauvreté reste répandue et les disparités régionales vont en s’accroissant», l’agriculture des petits exploitants restant prédominante et générant principalement des revenus de subsistance pour les plus pauvres.
L’enquête note que 26% de la population du pays se situe en dessous du seuil international de pauvreté (1,90 dollar), avec un pourcentage qui double si l’on considère le seuil international de pauvreté (3,2 dollars) par jour pour les pays à revenu intermédiaire inférieur.
Et de rappeler que la valeur de l’indice de développement humain (Idh) du Cameroun en 2018 était de 0,563, légèrement supérieure à la moyenne de 0,541 de l’Afrique subsaharienne et inférieure à la moyenne de la tranche de développement humain moyen dans laquelle se situe le pays.
Afin de mobiliser des solutions du secteur privé aux problèmes de développement, le rapport de l’Ifc propose de repenser l’équilibre public-privé, exploiter le potentiel de la diversification de l’agro-industrie, améliorer la compétitivité des villes. A ceci, insiste le document, il convient de lever les contraintes liées à l’environnement fiscal, au rôle du gouvernement et à l’administration foncière.
