Par Rostand TCHAMI
Pour atteindre l’émergence en 2035 comme l’a souhaité le président de la République, il faudrait que tous les camerounais -sans exclusion-, soient intégrés dans le processus de développement. À ce titre, même les personnes handicapées doivent être prises en compte dans les initiatives de développement local. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui ont amené l’Ong Sighsavers à confectionner un guide pour davantage éclairer les élus locaux en la matière. La présentation officielle dudit document de 33 pages le 1er novembre dernier à Yaoundé, a permis au représentant du directeur de ladite organisation de dégager ses avantages.
” On s’est rendu compte que les besoins spéciaux des personnes handicapées ne sont pas suffisamment pris en compte dans les Collectivités territoriales décentralisées. En regardant le contexte de la décentralisation, on s’est dit qu’il fallait qu’on renforce les capacités des élus locaux afin qu’ils puissent intégrer les besoins ou les préoccupations des personnes handicapées dans les initiatives de développement local. On a fait les formations, mais on s’est dit que si on a un guide qui fait un peu le résumé de ce qu’il faut faire pour s’assurer que nos projets au niveau du développement local sont inclusifs, ce sera bien “
indique Boma Cliford Fosong.
Un document bien accueilli par le mandataire des élus locaux au cours de cette cérémonie. Le président de l’association des Communes et villes unies du Cameroun (Cvuc), a par ailleurs promis de passer à la phase pratique, en attendant les financements nécessaires de l’État.
Avancées considérables
” Nous allons sensibiliser les maires pour mettre en œuvre des mécanismes d’intégration de ces personnes handicapées dans toutes les activités d’insertion économique et administrative sur le plan local “.
assure-t-il.
Toutefois, précise-t-il, ” il reste entendu que ces actions vont se développer davantage lorsque les ressources attendues de l’État seront effectivement rendus disponibles en faveur des Collectivités territoriales décentralisées”. Dans son discours de circonstance, le maître de céans, a quant à lui, recommandé aux maires de faire bon usage du guide.
” Le guide n’a pas vocation à aller rester dans les tiroirs. Il doit être utilisé par les maires et leurs collaborateurs “
souligne Fred Ebongue, le secrétaire général du ministère de la Décentralisation et du développement local.
Ce n’est qu’en mettant effectivement en application les principes contenus dans ce document, que les mairies des autres localités du territoire national, connaîtront, à coup sûr, des avancées considérables en matière d’inclusion. Puisque pour l’instant, à en croire l’Ong Sighsavers, seule la mairie d’Ebolowa en est leader.