Par René Mbarga
Le président de la République du Cameroun n’est pas sorti des sentiers battus, ce vendredi 10 février 2023 dans le cadre de son traditionnel discours adressé à la jeunesse. Une fois de plus, le Chef de l’État a exhorté ses jeunes compatriotes à s’investir dans l’agriculture. Passant par la même occasion sous silence, le sempiternel problème de l’accès aux financements. L’éligibilité aux mécanismes gouvernementaux destinés aux jeunes camerounais n’étant pas à la portée du premier venu.
Lycée Louis le Grand…
Lui-même, bénéficiaire de plusieurs bourses d’études, le locataire du palais d’Étoudi avait pourtant poursuivi ses études supérieures d’abord au lycée Louis le Grand de Paris devenu Lycée Henri 4, avant d’intégrer la Sorbonne. À peine était il revenu au bercail ; le successeur d’Ahmadou Ahidjo avait intégré la haute administration, avant de succéder à son prédécesseur le 06 novembre 1982. Accusé d’avoir ruiné les espérances de la jeunesse, Paul Biya avait dans un premier temps, procédé à la suspension des bourses d’études attribués aux étudiants, avant d’imposer le paiement des droits universitaires.
Échec des politiques de création d’emplois
En 40 ans de règne, aucune politique publique viable de création d’emplois n’a vu le jour, sous le renouveau national. Tous les mécanismes de financement des projets de jeunes tels que le Piassi, visent davantage, à récompenser des dignitaires de son régime, plutôt qu’autre chose. Les concours administratifs qui ouvrent l’accès aux grandes écoles comme l’Enam, l’Emia, l’école nationale supérieure de police étant l’apanage des pontes de son régime et de leurs proches. Cette situation a poussé plusieurs milliers de jeunes du Cameroun à s’expatrier ; parfois au péril de leurs vies. Attendu ce vendredi soir, sur le dossier brûlant de l’assassinat du chaîne de chaîne de Amplitude FM Martinez Zogo, le président de la république a préféré donné sa langue au chat. Frustrant ainsi, une bonne partie de son auditoire qui s’accrochait au vain espoir, qu’il annoncerait que tous les coupables, quels qu’ils soient, feraient face, à la rigueur de la loi.