Par Benjamin Akono
A Douala, pas un pas sans motos taxis. Ces engins font la loi. Et c’est peu de le dire. Dans une capitale économique de plus 4 millions de citoyens et où aucun de système de transport fiable des personnes n’est en place, emprunter une moto pour se rendre à son lieu de service, faire ses courses ou aller à l’hôpital est devenu presqu’intournable. Cette réalité urbaine ajouté au chômage a contribué à drainer des milliers de jeunes compatriotes vers l’activité au fin des ans. A ce jour la ville compte environs cinq mille motos taxis selon diverses sources officielles. Mais une estimation qui peut bien être au rabais. Car à Douala, les motos ne sont pas immatriculées. L’on a ainsi appris des sources du ministère de l’administration territoriale que moins de 2% de motos sont immatriculées dans la capitale économique.
En clair un propriétaire peut s’acheter cet engin et commettre toute sorte de dégâts dans la ville sans que sa moto ne puisse être tracée par les services compétents. On assiste ainsi à des agressions quotidiennes à bord de ces engins, à des vols à l’arrachée.
Retour à l’orthodoxie ?
L’actualité récente à Douala avec le phénomène des microbes a rappelé de façon cinglante aux autorités de la région l’urgence de surveiller de plus près l’activité de motos taxis. Le gouverneur de la région du littoral a par exemple signalé que sur 1280 motos taxis saisies lors des opérations nocturnes en vue de faire respecter les restrictions à la circulation, la plupart n’avait pas de numéro d’immatriculation.
C’est ainsi qu’en séjour à Douala, le ministre de l’administration territoriale a présidé une réunion de sécurité avec les syndicats des motos taxis, des débits de boissons. On apprend au sortir de cette réunion tenue dans les services du Gouverneur de la région du littoral que dès janvier 2023 prochain, les motos taxis seront systématiquement immatriculées dès achat par les usagers. On attend !