Par Julie Peh
Les faits se sont déroulés en fin d’après-midi, aux alentours de 17h selon nos informations. Au sein d’un Institut privé de formation hôtelière de Ndogbong, un quartier populaire au nord-est de Douala, les élèves étaient en pleine séance de travaux pratiques de cuisine. Soudain, une terrible détonation retentit. Une explosion de bouteille de gaz se produit. En un instant, un violent incendie embrase les lieux, piégeant les étudiants à l’intérieur. Le bilan est très lourd: pas moins de 18 élèves ont été grièvement brûlés par les flammes. Âgés de 16 à 30 ans, les blessés ont été pris en charge en urgence absolue par les secours et évacués au service de réanimation de l’hôpital général de Douala.
« Sur les 18 étudiants accueillis, nous avons dénombré 12 femmes et 6 hommes » a précisé la direction de l’établissement hospitalier à notre rédaction, évoquant « 5 cas de brûlure grave entre 25% et 60% sur toute la surface du corps ».
Des pronostics vitaux engagés.
Face à l’afflux soudain de tant de corps brûlés, l’hôpital général de Douala a dû activer son plan blanc, procédure d’urgence en cas d’afflux massif de patients. « Une veille sera faite par les équipes médicales de l’Hgd 24h/24 afin de s’assurer que ces élèves recevront la meilleure prise en charge »
Assure encore l’hôpital.
Tous les espoirs sont désormais tournés vers le personnel soignant pour sauver les étudiants les plus gravement atteints. Car pour certains jeunes, le pronostic vital reste sérieusement engagé. Les causes précises du dramatique incendie restent à déterminer avec certitudes. Mais à ce stade, c’est la thèse de l’accident qui semble tenir la corde. L’origine du feu serait due à une fuite sur une bonbonne de gaz, qui a explosé en pleine manipulation par les élèves cuisiniers. Les jours à venir permettront d’y voir plus clair sur le déroulé exact des faits. Mais quoi qu’il en soit, le bilan humain est déjà tragique pour l’école hôtelière, endeuillée par ce terrible drame. Toute la lumière devra être faite.