Par Mon’Esse
L’Ong Human Rights Watch (Hrw) a, mardi, demandé aux autorités camerounaises de confirmer, «immédiatement», la détention de Ramon Cotta et le lieu où il est détenu, et de respecter ses droits en le libérant.
Vivant au Gabon depuis 10 ans, connu pour ses vidéos Tik Tok dans lesquelles il critique les autorités camerounaises, celui dont le véritable nom est Steve Akam a été vu pour la dernière fois le 21 juillet, dans une vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux.
«Human Rights Watch a contacté des sources au Cameroun, géolocalisé et analysé la vidéo, pour déterminer qu’elle a été filmée entre le 19 et le 21 juillet au poste frontière entre le Gabon et le Cameroun, dans la ville camerounaise de Kye-Ossi.»
Les avocats constitués, quant à eux, estiment que les autorités camerounaises ont renvoyé de manière extrajudiciaire Ramon Cotta du Gabon au Cameroun, pensant qu’il pourrait être victime d’une disparition forcée, toute chose signifiant que les autorités de Yaoundé le détiennent tout en refusant de reconnaître sa détention, ou de divulguer toute information sur le lieu où il se trouve, le privant ainsi de toute protection légale.
Pour Hrw, le gouvernement camerounais réprime depuis des années la liberté d’expression et l’opposition dans le pays, en emprisonnant des activistes politiques, des journalistes et des dissidents, les restrictions des libertés d’expression et d’association s’étant renforcées à l’approche de l’élection présidentielle de 2025.
Entendant exiger du gouvernement camerounais toute la lumière sur la situation de Steve Akam dans les plus brefs délais, ainsi que le respect de tous ses droits, un certain Pierre Raould Weubassi, résidant dans la ville d’origine du recherché, Sangmélima, a déposé une déclaration de manifestation publique au cabinet du sous-préfet de l’arrondissement éponyme.
Cette initiative, envisagée dans la ville natale du président Paul Biya, a toutefois moins de chances de voir le jour.