Par Léopold Dassi Ndjidjou
Un programme de 100 000 euros sur un an avec trois réseaux de la société civile dont le Conseil national de la jeunesse camerounaise (Cnjc), le Conseil du suivi des recommandations du Nouveau sommet Afrique France et le Réseau des jeunes féministes en Afrique Centrale », a annoncé d’entame avec une once de satisfaction, Manon Bbervas, la représentante de l’équipe de l’ambassade de France dans l’exécution de ce projet avant de poursuivre que son pays a financé six microprojets sur le territoire national, généralement dans les coins les plus reculés des centres urbains.
Ils portent sur les thématiques des droits humains à savoir, l’égalité femme-homme, l’insertion citoyenne dans les sphères de décision et sur les activités génératrices de revenus pour les publics défavorisés. Elle a souligné avoir travaillé ensemble « pour une voix égale entre les réseaux et l’ambassade de France ». Il était important pour elle de faire savoir que l’implication a été totale pour toutes les parties prenantes. Les réseaux des Osc et l’ambassade ont de ce fait réussi à co-construire le projet, ce qui est selon elle « hyper innovant dans sa gouvernance et on est fier des résultats qui sont présentés aujourd’hui lors de cette cérémonie de clôture ». Pour terminer, elle a confié que le projet est un vrai succès « en termes de gouvernance et de mise en œuvre dans les territoires reculés que ce soit dans les régions anglophones ou francophones ». Au terme du projet, elle a rassuré les partenaires qu’elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir d’autres fonds du ministère des Affaires étrangères de son pays aux fins de lancer la phase 2 du projet l’année prochaine.
Quant à Fadimatou Iyawa Ousmanou, la présidente du Conseil national de la jeunesse camerounaise (Cnjc), elle a reconnu que ce projet a eu un impact positif en faveur de la jeunesse camerounaise. C’est un impact positif selon elle parce qu’elles ont eu à faire des descentes sur le terrain que de ce fait, les populations ont remercié la présence des Osc qui ont renforcé leurs capacités sur la création des activités avec des revenus, les emplois jeunes et autres.
Plus loin elle avoue qu’elles ont capacité les femmes dans le cadre de la lutte contre la violence basée sur le genre ; elles ont eu aussi à accompagner à travers les mouvements de jeunesse, sur les questions de santé sexuelle et reproductive de la femme et de la jeune fille.
« Nous avons formé les jeunes hommes sur la masculinité positive ! Nous avons aussi eu un fort impact avec l’implication des chefs traditionnels, les religieux et les autorités administratives surtout dans les zones à risques dans la région l’Extrême-Nord avec le Boko Haram. Il a fallu collaborer avec les Forces de défense et de sécurité avant d’avoir accès à certaines zones », a précisé la présidente du Cnjc.
Le Projet Fspi-Dh en question
Le projet d’appui au renforcement de capacités de la société civile camerounaise en matière des droits humains (Fspi-Dh), présente les leçons apprises et les bonnes pratiques relevées par les six porteurs de projets encadrant l’engagement des jeunes en faveur des droits humains et mettant en œuvre les spécificités contextuelles, les résultats atteints axés sur les approches et les méthodes d’implémentation des activités.
L’objectif du projet était de financer les activités de promotion et de protection des droits humains, mais aussi de renforcer la crédibilité, la visibilité et les capacités structurelles, organisationnelles et programmatiques des Osc bénéficiaires. Débuté au mois de septembre 2023, ce projet a permis d’impliquer plus de 500 jeunes directement dans diverses activités, provenant surtout des zones rurales. Les jeunes femmes et les groupes marginalisés ont constitué près de la moitié des personnes.
En effet, l’inclusion des jeunes et les groupes marginalisés ont constitué près de la moitié des personnes. L’inclusion des jeunes et l’intégration du genre dans toutes les activités proposées, ont été au cœur du processus de sélection des projets soutenus. L’ambassade de France dans le cadre de ce projet a financé des Osc jeunes travaillant sur différentes thématiques telles que : la protection de l’intégrité et de la sécurité des personnes ; la lutte contre toute forme de discrimination ; la défense des libertés fondamentales, notamment le droit de participer à la vie citoyenne et politique, la liberté d’expression, le droit à un procès équitable et le droit à la vie privée, y compris le renforcement des capacités des personnes à connaître et défendre leurs droits. Les partenaires sont entre autres, le Conseil national de la jeunesse camerounaise (Cnjc), représentée par la présidente, Fadimatou Iyawa Ousmanou et le secrétaire général Cédric Messambe ; le Conseil pour le suivi des recommandations du Nouveau sommet Afrique-France Nsaf (Conseil-Nsaf), représenté par la présidente nouvellement élue, Myriam Hermès Njimegne Nkwa ; le Réseau des jeunes féministes d’Afrique centrale (Rejefemac), représenté par la présidente Caroline Mveng et l’ambassade de France au Cameroun représentée par Manon Bbervas.
Les organisations de la société civile quant à elles sont l’Association sourires de femmes (Asdf), l’Association pour l’épanouissement de la jeune femme (Asejefe), l’Association des humanitaires pour le développement durable (Ahed) ; Royalty World ; Ong Feef ; le Réseau d’action pour le développement et l’autonomisation des communautés (Radac) et African community engagement (Ace). Tous les partenaires attendent le lancement de la deuxième phase de ce projet qui s’annonce plus inclusive et prometteuse.