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Cameroun | Droits humains: Le cas Ramon Cotta préoccupe Maurice Kamto

L’opposant et président du MRC redoute une mort par torture de l’activiste

Par panorama papers
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Par Arlette Akoumou Nga

«Le gouvernement doit donner, sans délai et publiquement, la preuve de vie de M. Steeve Akam alias Ramon Cotta, et s’il est encore en vie, qu’il ne subit pas la torture ». L’exigence est du Pr Maurice Kamto. Dans un communiqué rendu public ce 7 août 2024, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) relève que « plus de deux semaines après [que l’activiste politique ait été livré au gouvernement du Cameroun par le gouvernement de transition du Gabon], on est sans aucune nouvelle du malheureux compatriote».

Le leader du principal parti de l’opposition est d’autant plus méfiant qu’il a subi les foudres du régime de Yaoundé en 2019, et certains militants et sympathisants de son parti se trouvent encore derrière les barreaux pour avoir planifié ou organisé des manifestations de protestation contre la malgouvernance ; et ont subi de lourdes sévisses. « Les militants du Mrc ont subi plusieurs vagues de violences, séquestration et de détentions au secret depuis le hold-up électoral de 2018. Aussi en savons-nous assez sur les pratiques cruelles et inhumaines qui ont cours dans certains de nos services de sécurité pour lancer cette alerte rouge sur le cas de Steeve Akam », insiste Maurice Kamto.

Martinez Zogo

Face au silence des autorités de Yaoundé depuis l’arrestation de Ramon Cotta par les autorités gabonaises, puis sa remise au pouvoir de Yaoundé, Maurice Kamto redoute le pire : « serions-nous face à une nouvelle Affaire Martinez Zogo que le pouvoir tente de dissimuler?», se demande-t-il. Faisant un lien avec cet animateur radio enlevé en janvier 2023 par des éléments du contre-espionnage camerounais (Dgre), torturé à mort et dont le corps a été retrouvé dans la brousse d’une banlieue de Yaoundé quelques jours après. « Personne n’ayant aucune nouvelle de lui jusqu’à présent, il faut craindre que ses bourreaux ne lui aient déjà réservé le sort tragique fait à Martinez Zogo par la Dgre ; ou, pour être optimiste, qu’il ait été à ce point amoché par la torture que ses bourreaux le cachent, le temps pour eux de soigner son corps meurtri avant d’envisager le présenter à la justice», suppute-t-il. Quoi qu’il en soit, Maurice Kamto « regrette que les autorités de transition de la République du Gabon aient accepté de contribuer à un tel fait internationalement illicite ».

Junior Ngombè

La voix de Maurice Kamto résonne fort pour porter une préoccupation déjà soulevée par d’autres voix moins audibles, depuis la libération de Junior Ngombe, un autre activiste qui s’en était pris vertement au régime de Yaoundé dans une vidéo, pour sa gouvernance. Le cas du jeune homme de 20 ans, interpellé dans la même période, avait bénéficié d’un mouvement de masse et près d’une semaine après son interpellation manu militari, le garçon avait été libéré, avec l’appui d’avocats constitués pro bono. Face à la presse, l’activiste, aux côtés de l’ancien bâtonnier Akéré Muna, avait soutenu n’avoir pas subi de torture, et surtout avoir été bien traité. Ce que nombre d’observateurs avaient soupçonné être un arrangement obtenu avec le concours de l’ancien bâtonnier, pour la libération du bagnard, face à la pression.

Samuel Wazizi

D’autres cas similaires confortent les partisans de cette thèse d’une opération kilav. Yaoundé avait déjà été sourd de la sorte face à la disparition du capitaine Guérandi, jadis exilé au Burkina Faso et qui a disparu de la circulation sans traces. Jeune Afrique avait décrit un récit de l’assassinat du soldat qui avait échappé aux arrestations liées au coup d’Etat manqué du 6 avril 1984, mais qui semblait n’avoir jamais capitulé. Il y a également Samuel Wazizi, un journaliste arrêté par les forces de défense et de sécurité dans la région du Sud-Ouest et convoyé à Yaoundé il y a plus de trois ans, dans des conditions restées obscures. Le gouvernement avait finalement avoué son décès dans le cours des événements, mais n’a jamais officiellement remis le cadavre à la famille. Autant de cas qui font craindre Maurice Kamto.

Cela survient au moment où séjourne au Cameroun, Volker Türk, le Haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme. Le haut représentant des Nations unies a rencontré les autorités du pays depuis le haut sommet de l’Etat, ainsi que les responsables des associations de défense des droits de l’homme et des partis politiques.

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