Par Serge Aimé Bikoi
L’année 2025 marquera, pour le Cameroun, une phase critique du fait des échéances électorales qui se tiendront dans un climat marqué par le problème de l’alternance à la tête de l’État, les crises et les conflits actuellement en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. En dehors de la crise sécuritaire, il y a les attaques terroristes de la secte islamiste et terroriste Boko Haram, les incursions des rebelles centrafricains et la crise post-électorale de 2018. C’est dans ce contexte que le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) mobilisé et forme à Limbe dans le Sud-Ouest plus d’une vingtaine de défenseurs des droits humains. C’est à l’effet de renforcer leurs capacités pour l’efficacité dans la promotion et la protection des droits humains.
Très préoccupés par l’écart croissant entre les principes et les pratiques en matière des droits humains, de la démocratie, des élections et de la gouvernance en Afrique centrale, le Redhac trouve nécessaire de contribuer à augmenter les capacités des acteurs étatiques et non étatiques en particulier les femmes et les jeunes pour une meilleure appropriation des instruments onusiens et africains des droits de l’homme et de la démocratie, les élections et la gouvernance d’une part et interpeller les autorités sur la nécessité de la protection légale des défenseurs d’autre part. C’est également l’occasion, pour la coalition pays du Redhac au Cameroun, d’être outillée sur le projet de loi portant protection des défenseurs des droits humains déposé au bureau du sénat depuis le 21 novembre 2021, et dont le plaidoyer est actuellement en cours. Les travaux sont animés par Dr Pierre Flambeau Ngayap, Barrister Gladys Mbuya et Norbert Kamgaing Lele, tous membres du conseil d’administration du Redhac.