Le peuple Mbamois, qui vit dans la région camerounaise du Centre, a affirmé qu’il «ne signera plus de chèque en blanc au Rdpc et à son chef lors des prochaines consultations électorales».
Cette déclaration, contenue dans un mémorandum du Grand-Mbam adressé au président Paul Biya, intervient au lendemain d’une réunion, tenue la 26 juillet dans la capitale, Yaoundé, réunissant des élites, jeunes cadres, hommes d’affaires, chefs traditionnels et leaders d’opinion de cette partie du pays, ayant décidé de faire le bilan de leur idylle politique quarantenaire avec le Renouveau.
Et ledit inventaire ne semble pas satisfaire les auteurs dudit document qui estiment que «le Grand-Mbam, pris comme région regroupant les deux départements du Mbam et Inoubou et du Mbam et Kim, a été régulièrement floué, dupé et marginalisé sous le Renouveau», et que «son positionnement politique actuel est suffisamment inquiétant».
Situé à deux heures de route de Yaoundé, la zone, apprend-on, s’est toujours illustrée comme la première barrière infranchissable du Renouveau face aux oukazes et assauts répétés de l’opposition furieuse, venue des régions du Nord-Ouest et de l’Ouest.
Les Mbamois ont, de tout temps, voté aveuglement et massivement le président Paul Biya et les candidats du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir) depuis l’avènement du Renouveau, sont réputés être des hommes et des femmes génétiquement compétents, intègres, fidèles et loyaux.
Pourtant, constate le peuple mbamois, ils
«ont systématiquement essuyé des humiliations et revers à eux infligés par le chef gouvernant», d’où le sentiment de «trahison du Renouveau vis-à-vis du Grand-Mbam».
Désormais, jurent les protestataires, leur vote en faveur de la candidature du président Paul Biya, en 2025, est notamment conditionné par la création de la région du Grand-Mbam, la nomination de directeurs généraux d’entreprises d’Etat originaires de la zone ou encore la construction d’infrastructures de communication ou de développement.
Mon’Esse