Par Paul Tjeg
La note de conjoncture trimestrielle d’Eneo sur le service électrique au Cameroun est disponible. Ce document est cette fois consacré à la qualité du réseau électrique dans le Réseau interconnecté Sud (RIS) au courant de la période de janvier à mars 2023. L’un des nombreux chapitres de ce bulletin d’information fait la lumière sur les mesures implémentées par Eneo et le gouvernement pour améliorer la distribution de l’énergie électrique aux ménages. Pour atteindre cet objectif, l’on apprend qu’au premier trimestre de l’année en cours, l’Etat a déboursé la somme d’Un milliard de F pour éponger partiellement sa dette due au concessionnaire de la production, de la distribution et de la commercialisation de l’énergie électrique au Cameroun.
Cet argent a été mis à contribution pour acheter les combustibles nécessaires au fonctionnement des centrales thermiques, très sollicitées au courant de la période susmentionnée, en raison de la baisse drastique du niveau d’eau dans les principaux barrages. Toutefois, ce décaissement est certainement loin de contenter Eneo qui réclame à l’Etat du Cameroun, la rondelette somme de 186 milliards de Fcfa, représentant le montant cumulé de ses factures d’électricité et celles de ses démembrements. Dans une lettre adressée au Premier Joseph Dion Ngute le 14 avril 2023, Actis qui détient plus de 50% des parts d’Eneo, a d’ailleurs invité l’Etat à lui verser son dû avant le 28 avril 2023. Le délai est passé sans que le gouvernement ne consente à régler sa dette. Selon plusieurs sources, le montant de la créance annoncée par Enéo, ferait d’ailleurs l’objet de contestation au sommet de l’Etat.
En dehors du paiement évoqué supra, d’autres mesures visant à réduire au maximum les délestages dans les ménages ont été entérinées. Il s’agit principalement de la baisse de la puissance demandée par Alucam de 20MW ; du suivi serré des stocks à la Société camerounaise des dépôts pétroliers (Scdp) et des approvisionnements des centrales thermiques ; des travaux sur les points chauds du réseau de transport (Sonatrel) et de distribution (Eneo) ; de l’effacement consentis par d’autres industriels à la demande d’Eneo de l’ordre de 50MW etc.