Par Paul Tjeg
Dans un contexte précaire, marqué par des inégalités criardes dans la distribution de l’énergie électrique, et des coupures intempestives, le Cameroun s’apprête à lancer la construction d’un nouveau barrage hydroélectrique. Cette infrastructure sera érigée dans la localité de Kikot, une petite bourgade de la commune de Nyanon, dans le département de la Sanaga-maritime, région du Littoral.
Ce projet annoncé depuis plusieurs années, vient de connaître une avancée considérable avec la signature le 25 septembre dernier, d’un accord qui consacre la mise en place de la société Kikot Mbehe Hydro Power Company qui sera chargée de la réalisation et de la gestion dudit projet.
Concrètement, il s’agit d’un pacte d’actionnariat équitable, qui fait de l’Etat du Cameroun et d’Electricité de France, les deux uniques actionnaires de Khpc, détenant chacun la moitié des actions. Le projet n’est encore qu’à ses balbutiements. D’après Valérie Levkov, la Senior Vice-Présidente Africa, Middle East et East Mediterranean d’Edf,
«l’avant-projet sommaire est terminé. Il contient la définition du design du barrage, de sa position et de la cote sur le fleuve (336 m), de sa puissance. Déjà terminé aussi, l’étude environnementale initiale».
A en croire des informations relayées par nos confrères de Stopblablacam, la construction du barrage de Kikot va mobiliser d’énormes capitaux, évalués à près de 650 milliard de F. Un financement nécessaire pour faire sortir de terre ce mastodonte dont la puissance annoncée équivaut à 500 MW, soit 80 MW de plus que le barrage de Nachtigal en cours de finition.