Par Serge Aimé Bikoi
Le conseil d’administration du Redhac “dénonce toute manœuvre d’arrestation, d’enlèvement de ce professionnel des médias et de ce militant du Mrc”. Tous ces membres du Redhac “demandent à Serge Alain Otou et à tous les autres journalistes victimes des menaces et des représailles de toutes sortes d’exercer, en toute quiétude, leur métier”. Ils demandent, dans le même sillage, que les auteurs et commanditaires des actes de menaces et d’intimidation dont le présentateur d’ “Equinoxe Soir” est victime soient recherchés et présentés à la justice camerounaise. Histoire de répondre à leurs actes.
Aux autorités officielles, “le Redhac tient pour responsable le gouvernement camerounais en cas d’arrestation, de disparition forcée et de détention illégale de S.A. Otou et de E. Lebon Datchoua, dont le reproche est lié au fait d’avoir tenu des propos jugés injurieux et choquants à l’endroit du Chef de l’État. En effet, dans la correspondance datée du 11 novembre 2022, le ministre de l’Administration territoriale (Minat) demande au gouverneur de la région du Littoral de mener des investigations et d’instruire le conseil national de la communication (Cnc) d’auditionner E.L. Datchoua et S.A. Otou pour avoir dit: “Paul Biya est l’une des malchanceuse que le pays ait connues en 40 ans d’existence du Renouveau”. Toute chose à l’origine des menaces d’attestation qui pèsent sur le présentateur de l’émission”Équinoxe soir” et sur ce cadre du Mrc.
Le Redhac met donc en garde contre toutes les manœuvres d’intimidation, de représailles, menaces et trafic d’influence à l’égard des honnêtes citoyens et demande que soient assurées la protection et la sécurité physique, psychologique et morale du journaliste de la Chaîne de télévision “Équinoxe Tv” et de ce cadre du Mrc. Aussi cette organisation internationale de défense des droits humains exige-t-elle que cessent toutes formes de menaces et d’intimidation à l’endroit des défenseurs des droits humains et, singulièrement, à l’endroit des journalistes, activistes, cyberactivistes et blogueurs, qui ne font que leur besogne quotidienne de promotion, de protection et de défense des droits humains.
En rappel, c’est le lundi, 14 novembre 2022 en matinée que le président Directeur général du groupe de presse “Équinoxe” et le Directeur des programmes Radio et Tv, présentateur de l’émission “Équinoxe soir” ont été notifiés relativement à leur convocation au Conseil national de la communication (Cnc). C’est, en effet, à 9h que la présente convocation a été déposée au siège de cette chaîne de télévision à capitaux privés. Séverin Tchounkeu et Serge Alain Otou étaient attendus en fin de matinée. Ces deux figures médiatiques n’ont pu, selon des sources concordantes, rallier la ville de Yaoundé. C’est sur instruction du ministre de l’Administration territoriale (Minat) que le promoteur de la “chaîne du peuple” et le présentateur de “Équinoxe Soir” sont contraints de se présenter devant l’instance de régulation des médias au Cameroun.
Toute chose battue en brèche par les Organisations de défense des droits humains et des Hommes de médias d’ici et d’ailleurs. Pour ces défenseurs des droits humains, le patron de l’administration territoriale n’a aucune qualité à imposer à un gouverneur de région ou aux services de sécurité de la République de convoquer tout journaliste que ce soit devant un organe de régulation des médias camerounais. Il s’agit donc là d’une violation flagrante des libertés individuelles et des droits fondamentaux. Voici l’intégralité du communiqué du Redhac paru cet après-midi du mercredi, 16 novembre 2022.