Par Serge Aimé Bikoi
C’est le message qui a été transmis hier aux femmes de l’arrondissement d’Obala dans le cadre de l’organisation des festivités de la 38ème édition de la journée internationale de la femme. Présidées par Odile Eyebe Ayissi, leader de la dynamique fondatrice du Resobil, ces manifestations ont eu une projection tournée vers la construction d’une société inclusive pour l’éclosion de la gente féminine de l’arrondissement d’Obala.
“Discipline, maturité et sobriété”, c’est sous ce triptyque qu’ont été organisées les manifestations de la 38ème édition de la journée internationale de la femme dans l’arrondissement d’Obala. Huit groupements de cette aire culturelle camerounaise située dans le département de la Lekié se sont mobilisés massivement pour célébrer les mères de l’humanité. “Pour un monde digital inclusif : innovations et technologies pour l’égalité des sexes”, c’est le thème de la présente édition qui a tenu en haleine bien de femmes ayant bénéficié des sessions de formation à cet effet. L’enjeu étant de faire, désormais, bon usage des téléphones androïdes. La représentante du ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, Rosette Sylvie Ebomo, directrice des Affaires foncières au Mindcaff, décline l’importance du digital dans la rentabilisation des activités économiques des femmes.
“Le numérique est devenu incontournable compte tenu de l’évolution actuelle de nos sociétés. Alors, le digital est un outil de travail, un outil de développement et à ce titre, il participe au développement de l’autonomisation de la femme”.
explique R.S. Ebomo.
L’innovation technologique que les mères nourricières doivent dorénavant mettre à profit vise, entre autres, à capitaliser l’utilisation des gadgets numériques, instruments de la modernité, pour commercialiser davantage leurs denrées alimentaires et leurs ressources matérielles. Toute chose devant aboutir à l’élévation de leur standard de vie. En accordant donc un intérêt particulier à la thématique de la 38ème édition de la journée internationale de la femme, Odile Eyebe Ayissi a demandé à ses pairs de s’affranchir de l’idée rituelle consistant à faire de la journée du 8 mars une fête consacrée à l’exigence et à la valorisation du pagne.
“Je suis venu aux côtés des femmes de l’arrondissement d’Obala pour leur dire que le 8 mars, ce n’est pas seulement le pagne, le côté festif. Le 8 mars est une journée de sensibilisation, une journée de réflexion et d’action que nous offre la communauté internationale”.
indique O. Eyebe Ayissi.
Pour la présidente du comité d’organisation des manifestations de la journée internationale de la femme, chaque groupement de l’arrondissement d’Obala doit être susceptible, au terme de cette célébration festive, de retenir un enseignement afférant à cette journée de réflexion sur la situation des droits de la femme. Ainsi qu’elle affirme : “Chacune de nous doit dire ce qu’il a retenu en terme d’enseignement et ce qu’elle a donné. Au cours de la formation, elles ont donné ce qu’elles avaient d’essentiel. Vous voyez que cette formation est une ressource pour la recherche de l’autonomisation des femmes parce que tout à coup, une personne, à partir de son champ, peut trouver des débouchés pour sa production”.
Focalisation ayant donc été faite sur le thème de la présente journée, Armand Claude Abanda, représentant résident de l’Iai(Institut africain d’informatique) au Cameroun, invité spécial d’Odile Eyebe Ayissi, a, lui aussi, appelé les femmes rurales et urbaines camerounaises à se tourner, désormais, vers un monde du tout digital. “Je suis très heureux d’avoir été invité par Mme Eyebe Ayissi comme invité spécial de cette cérémonie à l’occasion de cet arrimage à la modernité d’une cinquantaine de femmes qu’elle a fait former. Elle a été en étroite ligne avec la thématique de la 38ème édition de la journée internationale de la femme. Je dois dire que son action est digne d’admiration. C’est une action qui doit être déployée par les élites pour amener les populations à comprendre le même langage, celui de l’informatique parce que comme l’a dit le chef de l’État, nous sommes dans un monde du tout digital.
Aux femmes camerounaises de mettre donc à contribution ce message pour la refondation de leur avenir, voire de leur devenir !
